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 La roue tourne et routine rutilente.. - Séra & Niki

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Séraféim Minas

Séraféim Minas
héros et demi-dieux
DEBUT DE TON ODYSSEE : 26/08/2016
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INCARNATION : Dawid Auguscik
héros et demi-dieux
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Dim 2 Oct - 21:49

“J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. ” &Fais chaud.
Lorsqu’il regarde ses poings ensanglantés, il sait immédiatement qu’il a tapé un peu trop fort. Ils sont recouverts de liquide rouge, de sueur aussi. Il n’y est pas allé de main morte. Il a attaqué, esquivé, il est reparti d’aplomb, a tapé dans la jambe d’un autre, la fait tombé et l’a frappé dans le ventre avant d’en intercepter un troisième qu’il a attrapé par l’épaule, avant de le flanquer au sol, en le finissant d’un coup de pied dans le torse. Il n’a pas pris un seul coup. Il est comme ça. Doué. Éminemment doué. Y’en a qui sont forts pour retenir des trucs qui servent à rien, lui est doué pour se battre. C’est même plus un don à ce stade, c’est un miracle.
Il fait chaud putain. On est début Juillet, c’est les derniers moments de lycée pour Séra. Dans quelques jours, il sera diplômé. Quelle utilisé. Et il profite de ses derniers instants en temps que lycéen pour péter la gueule de deux trois connards qui s’croient tout permis.
Fait tellement chaud, il a la sueur qui colle aux poings, qui collent aux ch’veux. Plus tard, ils seront presque rasé, mais à cette époque, à ses dix-huit ans, ils sont encore un peu long sur le dessus.
Il gueule « DEGAGEZ BANDE D’ENFOIRE ! » Sauf que y’en a un qui est incapable de se relever, et deux autres qui se redressent maladroitement et qui sont incapables de courir. Ils décampent quand même.
Et puis son regard se pose sur celui de Niki. Il est adossé au mur, le nez qui pisse le sang, un œil fermé et un filet rouge le long de sa bouche. Séra se précipite vers lui, il passe son bras sous ses épaules. Il lui demande pas si ça va, il s’en doute. Ca va pas, mais il le dira jamais. Il glisse quelques mots à son oreille. « On regarde ça en rentrant, tu peux monter en selle ? » Il attend pas la réponse, il le soutient jusqu’à son vélo, le met en selle derrière lui, et s’élance à toute allure.
Il sait pourquoi Niki s’est fait tabasser par ces fils de pute. Pourquoi ces mecs attendent la sortie du lycée pour lui retailler le portrait. Parce que Niki est androgyne, Niki est un peu féminin, Niki c’est vaguement une tarlouze, un pédé, c’genre de trucs. Ils sont pas dans le lycée le plus futé d’Athènes. C’est pas les types les plus ouverts d’esprits, ni les plus vifs, mais certainement les plus cons et les plus violents qui existent. Les gens ne s’en prennent jamais à Séra. Ils savent que lui, il sait se battre qui personne.
En revanche, ils oublient que Séra et Niki sont amis, frère presque, qu’ils habitent ensemble et qu’ils se protégeront toujours l’un l’autre. En l’occurrence, c’est à l’aîné qu’incombe la tâche de sauver son cadet sur ce coup là.
La vitesse du vélo leur ferait presque perdre la tête. Mais au moins elle rafraichit, c’est plus aussi étouffant qu’avant.
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Nikias Raptis

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Nikias Raptis
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Mar 4 Oct - 11:19

Il sait pas ce qui est le pire, Nikias. La chaleur ou la bande d'ordures qui s'occupe de son cas. Allez, il a eu le dessus quelques instants, c'était bien trop beau pour être vrai. Il en tousse, s'en étouffe d'une coulée de sang qui remonte dans sa trachée, se mêle à sa salive. Il a même pas le temps de trop réfléchir qu'un autre se mêle à cette histoire. Ils sont hors du lycée, y'a pas de risque de se faire virer. Du haut de ses quinze ans, il a pas la force des titans. Du haut de ses quinze ans, il se pose encore des questions qui l'empêchent de dormir. Il ravale difficilement son amertume, écoute les injures qui fusent à son égard. Lopette, tapette, pédale, y'a sans doute encore beaucoup de synonymes qu'il a pas encore réussi à mémoriser comme il faut. Il aurait pas dû répondre. Il aurait pas dû essayer de se défendre. Juste hocher la tête sans aucune envie de représailles. Il aurait pu reprendre tranquillement la suite de la journée, rentrer chez lui, se poser sur un canapé, attraper un crayon et un papier pour mieux tout dégueuler sur son art - si tant est qu'il est possible d'appeler des gribouillis comme tel. Les mains glissées sur ses genoux, il écoute les corps tomber, les plaintes s'envoler au même titre que les pompes de Séraféim qui assènent des coups phénoménaux. Petit sourire aux lèvres qui lui arrache un grincement de dents. Au moins il est précieux pour quelqu'un. Au moins y'a quelqu'un qui se bat pour lui, et ce quelqu'un, c'est pas n'importe qui. C'est Minas, petite racaille en fin d'année qui se tatoue plus vite que son ombre. Il se marre un peu, sentant le poids du soleil sur ses épaules. Il va s'écrouler s'il vient pas maintenant.

Il comprend rapidement, l'aîné. SI bien qu'il le porte presque sur ses épaules tout en balançant quelques phrases. Elles résonnent doucement à ses oreilles, on dirait une mélodie un peu brutale qui ramène à la réalité. Y'a ce petit truc dérangeant dans son timbre, un lien cassé qui ramène aux fumeurs habitués. Il répond pas grand-chose, seulement du regard, et suit aveuglément le cycliste qui déboule à toute vitesse. Y'a une pente pas loin du lycée, elle fait son petit effet en dégageant les quelques gouttes de sueur qui perlent sur sa peau diaphane. Inspiration profonde, il laisse sa gorge tomber en arrière dans un soupir d'aise. Putain c'est bon. Même si ses muscles refusent le moindre effort, même si les bleus commencent à se pointer en même temps que les plaies qui pissent. Il est pas bien glorieux, Nikias. Avec la lèvre ouverte, la joue gonflée et une arcade presque déchirée. Ils ont fait fort, leur petit effet qui pourra peut-être se transformer en cicatrices. Font chier. Font tous chier. Il avait pas mérité ça. N'empêche que sa rage s'est étrangement apaisée, qu'il voudrait seulement dormir paisiblement dans son pieu, sous l'oeillade bienveillante du fils doré. Ses doigts agrippent. Et il a tout juste le temps de cligner des paupières, qu'ils sont déjà devant l'immense baraque. Le quartier est plus le même. Le plus jeune descend de la bécane, il voudrait sans doute lui dire qu'il avait pas besoin de lui, qu'il aurait pu se débrouiller sans lui. Y'a rien de ça qui sort. Même si c'est une question de fierté.
- Merci.
La paume de sa main droite ose à peine frôler l'étendue des dégâts. Tout est en fusion à l'intérieur, il a l'impression d'être une sorte de machine infernale qui a pas supporté le ravalement de façade. Il titube un peu, ça tourne au fond de son crâne.
- C'est une belle façon de dire adieu à ce lycée d'merde.
Ricanement qui lui arrache une grimace, il jurerait voir le sol fondre sous sa carcasse rachitique. Sourcils froncés, il a pas envie d'en parler, pas envie d'en causer. Tout ça à cause d'un reproche. Tout ça, à cause d'une semi-vérité qu'il cache, qu'il dément. C'est pas ce baiser qui va lui faire croire le contraire. C'est pas cette soirée dans l'aquarium, qui va lui rappeler ses plus belles réussites. Deux bouches, la sienne dans le lot. Celle de Séraféim. Y'a un frisson qui se décroche de sa chair. Respiration dépassée, il reprend appui sur l'épaule du partenaire, y pose son front une pauvre seconde dans l'espoir de retrouver un peu de sens à tout ce merdier. Ce qu'il en a retenu, c'est que les garçons, ça doit pas se faire embrasser.
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Séraféim Minas

Séraféim Minas
héros et demi-dieux
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Dim 9 Oct - 21:17

“J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. ” &Il a toujours eu la sensation qu’il devait le tirer d’affaire. Que c’était à Séraféim Mina de protéger Nikias Raptis. C’est l’ordre des choses. Ils sont comme des frères. Ils sont bien plus que ça. Ils connaissent chacun leurs forces et leurs faiblesses avec une précision qui leur échappe même. Ils se connaissent si bien qu’ils ne peuvent plus rien se cacher. Enfin si, quelques trucs, d’ordre trop personnel, sans doute un peu sexuel. Mais ça, ce sont des secrets qui n’ont rien à voir. Apparemment. La vitesse du vélo leur fait clairement perdre la tête, les mains de Niki sur ses hanches, posées sur son ventre, ça n’a pas de prix. Et il se sent con d’penser ça. Il a déjà senti des doigts sur son bassin, les ongles manucurés d’une nana, les mains fermes d’un mec. Celles de Niki sont étranges. C’est un parfait mélange des deux. Il a les doigts fins, longs, pourtant ils ont une force étonnante. Une force masculine. C’est ce qu’il aime chez lui. Pas besoin de faire de choix. Il sourit vaguement et pédale plus vite. La descente leur arrache quelques gouttes de sueurs, les cheveux volent dans tous les sens, ils pourraient presque hurler tant l’instant est magique. Il garde les yeux grands ouverts et pédale toujours plus vite. Il prend de la vitesse, il contrôle encore tout à la perfection. Il sent les mains de Niki se serrer autour de lui.
Ils arrivent devant la maison des Minas. Niki la connait bien maintenant, ils en ont vécu des choses ici. Des disputes, des pleurs, et des rires surtout, beaucoup de rire. Comme dans n’importe quelle famille. Iòv ne sera pas là, à l’heure qu’il est, il est déjà parti travailler. Niki lance quelques mots. D’abord un remerciement, que Séra ne sait pas comment prendre. Pas besoin de remerciement, c’est normal. Tout est normal. Et puis il continue.
« C'est une belle façon de dire adieu à ce lycée d'merde. »
Séra se marre. C’est plus que vrai. C’était tous de beaux enculés, qui voyaient pas plus loin que le bout d’leur nez. C’est à cause de mecs comme ça qu’y’a des suicides dans les lycées chaque année. Quand on est aussi con on devrait pas avoir droit à l’éducation. Il lance :
« C’tait des trous du cul. »
Séra aide Niki à entrer, le soutient sans un mot. Il fait tout le temps ça. Il l’aide sans rien dire. Dans le salon, il n’y a personne, juste des coussins un peu partout, étalés sur le canapé. Il assoit Niki près du comptoir de bar, dans la cuisine. Il passe derrière celle-ci. Sous l’évier, il attrape la trousse à pharmacie. Il a l’arcade qui saigne, il serait incapable le recoudre. C’est Niki qui soigne normalement, mais là il est pas capable, et c’est bien normal. Séra fronce les sourcils. Il attrape une compresse qu’il imbibe de désinfectant. Il se penche par-dessus le bar, il souffle, le visage tout de suite plus proche.
« Bon bouge pas, ça va piquer. Et j’suis pas doué pour c’genre de trucs, donc dis rien. »
Il appuie la compresse sur l’arcade brisée. C’est presque un arc de triomphe de Niki.

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Nikias Raptis

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Nikias Raptis
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Mar 11 Oct - 18:08

Comme des enfants, ils essaient de jouer aux grands. Ils se croient capable d'endosser les costards qui serrent le cou à s'en étouffer, de s'enfiler une tasse de café sans sucre et de conduire une bagnole sans peur de s'en prendre une autre en retour. Ils aiment bien faire ça, et ce, depuis toujours. Sauf que Séraféim lui, c'est vraiment un adulte, ou du moins à en devenir. La preuve, il se bat comme un lion dans l'arène, il a bouffé ses gladiateurs sans laisser une seule miette, et il a rugit en fin de séance pour montrer toute sa grande puissance. Quant à Nikias, il continue d'essayer sans vraiment y arriver. Il peut, quand c'est un combat qui vaut le coup. Quand c'est un contre un, et pas un contre douze. C'est être victime, et pour peu il se sentirait comme Jésus suspendu sur sa croix. Il a rien à dire de plus au fait qu'ils sont tous des trous du cul, c'est certain, les plus glorieux d'ailleurs, à en ériger des autels pour pas les oublier. L'année prochaine, ce sera la même galère pendant que l'aîné pourra se prélasser dans une école plus haute, ou bosser tout bonnement. Ils ont pas vraiment abordé le sujet, Nikias est pas sûr de vouloir connaître son avenir, parce qu'il le voit qu'avec lui, et peut-être que Minas le voit sans. Frisson qui déborde le long de sa nuque, il remercie le ciel que le père soit pas là. Il aurait sans doute gueulé, beaucoup trop inquiet alors qu'il a autre chose à penser, surtout pour un bâtard qui a rien à faire ici, et que sa place se creuse petit à petit. Il est pas chez lui, pourtant c'est tout comme, et déjà qu'il squatte impunément, se fait passer pour le cousin d'un point de vue familiale, il voudrait pas en plus mettre des coups qui feraient mal à l'ancien. Soupir dépité, il grince des dents en sentant le désinfectant tirer sur les saloperies qui se sont glissées sous sa chair. Manquerait plus que ça sorte un infecte miasme blanc.
- P'tain...
Râle pour la forme, râle pour l'instant, déjà que ça lui arrive pas des masses. Ses paupières se ferment, et il peut sentir la respiration de son interlocuteur lui taper contre le bout du nez. Heureusement qu'il est pas cassé lui, qu'il est dans le même état que les autres parties de sa tronche : un peu amochées.

- En vrai, j'aimerais bien dire que j'gérais la situation. Parole basse, ses mains s'accrochent aux rebords de la chaise haute, il mord sa lèvre inférieure et regrette directement en se souvenant qu'elle aussi, elle est plus jolie. Mais pas du tout. A force j'vais croire que sans toi j'pourrais pas survivre dans cette jungle.
Il se marre un peu, dédramatise sa propre situation, où généralement, il se retrouve à l'autre bout du coton imbibé. Le karma c'est pas qu'une histoire de vengeance, c'est aussi beaucoup de logiques inversées.
- J'ai d'jà foutue des branlées à des mecs, va pas croire que j'suis inutile. Enfin pas totalement. C'est maladroit, c'est de son niveau, c'est pas plus haut que quinze petites années qui s'étirent en longueur. Il en a encore pour au moins une cinquantaine d'années, s'il a pas d'accident d'ici-là. Tout cas, j'pense pas que j'aie besoin de t'expliquer le pourquoi du comment. Ça a dû faire l'tour du bahut jusqu'à ce que tu débarques.
Tout se sait, tout se voit. Si une nana a vomi en se foutant des doigts au fond du bec, si un type a fumé dans les couloirs, si y'a des trafics. Tout se fait à travers les murs, et y'a plus de secrets pour personne, même les seconds prénoms honteux se glissent à travers les tympans. Nikias, il a beau faire, c'est faire le beau qu'il arrive pas. Alors ça cause, ça radote, ça raconte des trucs, c'est un condensé de témoignages qui soulèvent la même thématique : que faisait Raptis à ce moment. En découlent beaucoup trop de questions, qui mènent à des insultes. Au fond, ils basent leurs propos sur des suppositions.

Ils ont pas tord. Il a bien le fantasme tourné vers des dérives qu'il peine à contrôler, les muscles nus et peints qui amènent de cette chaleur. Et y'a comme un rejet fantôme de la bouche de Séraféim qui vient passer sur la sienne.
- Hm. Bah, voilà voilà.
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Séraféim Minas

Séraféim Minas
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Ven 14 Oct - 15:35

“J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. ” &Il presse lentement sa main contre son arcade. Un véritable arc de triomphe, ça ne fait plus aucun doute. Il est souvent fier Niki, d’être capable de se battre tout seul. Il a ce don que personne n’explique, celui de pouvoir reproduire des mouvements à l’infini. Simplement en regardant droit dans les yeux quelqu’un. Il le fait parfois très lentement. Lorsqu’il est arrivé, que lui et Séraféim n’étaient pas ce qu’il sont aujourd’hui, c’est ainsi qu’ils se sont apprivoisés. Sans s’en rendre compte, Nikias reproduisait tous les gestes de son homologue. C’était inconscient sans doute, mais ça faisait sourire le plus vieux des deux. Et ils s’en amusaient. Il ne se souvient plus de l’époque où Niki n’était pas dans sa vie. Il ne se souvient plus ce que c’était de ne pas l’avoir en permanence à ses côtés, à veiller l’un sur l’autre mutuellement. Il n’a pas envie de s’en souvenir. Ca n’a pas d’intérêt. Il ne se souvient plus non plus de l’époque où il n’éprouvait rien pour lui. C’est lointain, très lointain, et malgré les apparences, Séra n’est pas sûr que Niki veuille d’un boyfriend. D’un mec dans sa vie tout simplement. Il traine tellement de casseroles derrière lui, tellement de voyants rouges allumés qui font comprendre que, eh, il est pas totalement hétéro. Il lui suffit de sourire un peu Niki, et c’est les voyants de Séra qui s’allument. Il pourrait presque en rougir.
Il a vu de tout dans son pieu, malgré ses dix-huit ans. Il est pas de ceux qui vont attendre le mariage pour baiser, encore moins de ceux qui se reposent sur leur acquis. Il veut tout voir, tout essayer, tout tenter. La vie est courte, et il le sait, il pense pas qu’il vivra mieux, et il a pas l’intention d’attendre la retraite pour découvrir des choses. Il a eu une copine, six mois. Quand il avait seize ans, puis un mec, six autres mois. Et après, plus personne, juste des coups à droite à gauche. Il en a rien à foutre de son orientation, il en a rien à foutre des gens. Il aime la notion de plaisir, et il ne voit pas pourquoi il ne pourrait pas en recevoir d’un mec. Les classifications, les codes, les objections ou abjections, tout ça le dépasse, alors il a décidé qu’il n’en aurait plus rien à foutre. Là, il regarde Niki. Il l’a déjà embrassé, une fois, à une soirée. Il sait plus trop pourquoi, il avait l’esprit embrumé. Ils en ont jamais reparlé. Y’a fort à parier que Niki se souvient de rien. Il était trop bourré. Séra a pas oublié, loin de là. Le contact de ses lèvres, c’est …
C’est …
C’est ne ressemble à rien. C’est ce qui est bien. C’est ni un mec, ni une nana, c’est pas vraiment entre deux. C’est comme si Niki avait créé un autre genre. Un genre de Niki. Séra adore ça. Il le voudrait rien que pour lui, embrasser sa nuque et découvrir ses cuisses. Il n’a jamai osé, il se doute qu’il n’a pas envie de tomber là-dedans. Le vice qui l’a déjà foutu à la porte de chez lui. Ca ne servirait à rien. Il baisse la main.
Il réfléchit trop.
« En vrai, j'aimerais bien dire que j'gérais la situation. » Il pouffe de rire Séra. La voix de Niki est douce, perpétuellement calme. Il ne s’énerve pas, ou presque pas. « Mais pas du tout. A force j'vais croire que sans toi j'pourrais pas survivre dans cette jungle. » Il lâche, en fixant son arcade blessée : « Il était temps d’t’en rendre compte. » Il pousse un vague soupir et le fixe. b]«  J’suis indispensable. »[/b] Il continue, se justifie en beauté, comme il a l’habitude de le faire. « J'ai d'jà foutue des branlées à des mecs, va pas croire que j'suis inutile. » Mais ça il en doute pas. Avec son don de mimétisme, nul doute qu’en un v un, il parviendra au meilleur. En attendant il était trois, et trois, c’est déjà deux de trop. « Tout cas, j'pense pas que j'aie besoin de t'expliquer le pourquoi du comment. Ça a dû faire l'tour du bahut jusqu'à ce que tu débarques. » Séra se détourne et récupère des strips dans la boite à pharmacie. Il fronce vaguement les sourcils. Il sait pas, il en a rien à foutre des ragots, mais il devine sans trop de mal. Il le fixe d’un œil vaguement intéressé. « Hm. Bah, voilà voilà. » Il a l’air si gêné. Il devrait pas. Séra se rapproche un peu, passe la main sur son front et glisse « Les écoute pas. » Il marque un temps, pose le premier strip avec délicatesse, pour ne pas lui faire plus de mal. « J’sais c’plus facile à dire qu’à faire. » Il est bien placé pour savoir. Ecouter des gens, entendre des voix, les deux racontent des conneries, pourtant on est si faible qu’on les écoute avec une attention risible. Ils sont ridicules, mais c’est pas leur faute. Niki sait bien qu’il sait de quoi son aîné parlé. Il ajoute, posant un deuxième strip : « Ils disent qu’t’es gay c’est ça ? Bah qui s’en fout ? » Tout en restant parfaitement concentré sur son arcade blessée, il lève sa main libre. Il vient la reposer sur son front. « Moi j’m’en fous. Qu’t’u sois gay, hétéro, bi ou qu’tu veuilles dev’nir une nana qu’est-ce que ça peut m’foutre. Ca m’regarde pas. » Il sourit « J’suis très démagogique hein ? »



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Nikias Raptis

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Mer 19 Oct - 15:58

Mains douteuses, doucereuses qui se glissent sous ses draps. Mains spectrales chaudes qui s'illuminent d'une couleur ocre, passent sur sa peau, retracent ses formes à la perfection. Ces doigts qui frôlent à peine, s'arrêtent sur son ventre, passent entre ses cuisses, s'arrêtent dans le creux de sa nuque. Ce souffle perdu qui prend racine dans la chair de son cou. Et la nuit, il s'en réveille Nikias. Il s'en réveille si bien qu'il est jamais vraiment sûr d'avoir fait face à sa lubie ou d'avoir eu une sorte de distorsion de réalité. Bien évidemment, rien se passe comme il le voudrait. Et il saurait plus, il saurait vraiment plus dire quand exactement est-ce que son regard a changé envers le jeune sauveur dont le plus beau tatouage se tapisse sur ses lèvres rouges, parfois un peu jaunes sous la clope cramée, habituée à finir dans son gosier. C'est pas histoire d'un matin, d'une révélation. C'est plutôt typique d'un refus qui vient lui gratter les artères, lui rappelle que lui aussi, c'est qu'un gosse comme un autre. Avec le jardin secret en prime, sauf que le sien, il est à l'abandon depuis qu'il sait épeler éternité. Alors il fait que percevoir, ce soi-disant cousin. Il détaille chaque parcelle susceptible de l'intéresser, dessine, redessine, tel un artiste qui n'arriverait pas à capter l'essence de sa muse parfaite. Il dérive, souvent. L'imaginer autrement que vêtu, l'imaginer contre lui, l'imaginer recherchant le désir au fond de ses tripes, activant ses nerfs comme un chat jouant avec une pelote. Sentir ses phalanges, se tenir contre la couverture, la serrer si fort que les jointures en blanchissent, les yeux explosifs qui rappellent celui d'un ciel en plein tonnerre de couleurs. C'est du domaine du rêve, du délire qui veut dire ce qu'il confine sans se lasser. Y'a sans doute bien qu'à Séraféim qu'il veut se donner, qu'il veut s'abandonner aux prémices de la luxure, à ce mélange de corps qui s'engagent dans un ballet incertain, performatif.

Là, tout de suite, il se demande le goût de sa bouche.

Si c'est le reste d'une cigarette, du café froid du matin, ou plus doux encore, plus sucré comme un petit pain. Là tout de suite, il arrive pas à se remémorer clairement les évènements. Y'avait cette soirée, y'avait tout ce bordel monstrueux, sa tête vide qui se retrouvait en contact avec la sienne, les clameurs moqueuses. Sa carcasse endormie à moitié sur le dos de l'aîné. Il sait pas pourquoi, et depuis, il a pas eu le courage de lui poser la question. Il a sans doute envie de garder ça pour lui, de pas briser l'alchimie faite pour commencer à prendre le chignon à Minas, dans une éternelle envie de comprendre pourquoi la mer monte et descend, pourquoi lui et pas un autre. Lui, c'est pas ça. Lui c'est plutôt à prendre et à jeter, à garder parfois dans une ultime tentative de se dire qu'il fait partie de ce qu'on attend de lui. Pourtant ça se termine tout le temps de la même façon : pas avec un coup de pied au cul, plutôt avec du dégoût et un adieu déchirant venant de la victime. A la limite de la supplication. A bien y réfléchir, Nikias saurait se souvenir d'une fille qui était revenue le lendemain de la rupture, dans l'illusion de pouvoir le récupérer. Presque à genoux, il avait pas agit comme le meilleur gentleman Séraféim, affirmant seulement que c'était le point final de cette page gribouillée. Pour le bonheur du cadet, même si cette joie futile, il l'avait dissimulé derrière le désarroi, tentant de sortir la carte de la compassion.
- Ah ça, t'es sans doute le plus grand démagogue que cette terre ait jamais porté. Rire de gorge. Il retient de ses paroles qu'il se fout bien de ce qu'il fait, tant qu'il reste ce qu'il est, ou quelque chose du genre, une sorte de morale typique d'un film pour petits. C'la dit, maint'nant qu't'en parles...
Instant de silence, sa mine devient plus grave, bien que teintée de son rose habituel sur ses joues rondes. Il voudrait paraître tragique, même se mettre un masque de glaise sur la trogne pour être crédible.
- J'aimerais bien m'faire rentrer le service trois pièces... Et m'faire app'ler Nikita. Avant même qu'il ait eu le temps de lui faire gober sa connerie, il hausse ses épaules frénétiquement dans un mouvement de gloussement. Même si parfois, ça lui arrive de se dire qu'il est pas forcément né dans le bon cocon. C'était qu'une période, et maintenant que les quelques poils de barbe poussent, il a décidé de plus faire la guerre contre sa propre galère.
- Nan mais, sérieux, tu t'en tapes à ce point ? Hé bah merde alors, j'pensais que ça allait changer ta vie d'savoir mes penchants. Haussement d'un sourcil sur deux, il inspire profondément, dévisage légèrement le plafond avant de revenir sur son interlocuteur. Un soupir lui échappe. Au moins... Au moins toi personne t'empêche d'être c'que tu es. Sans partir dans l'pathos ou quoi, c'est pas l'but mais... Putain Séra' t'as mis la branlée à quatre mecs, tu sors d'où tes techniques de kung-fu brésilien ?
Dédramatiser. Perdurer. Cacher surtout. A Séraféim, on lui interdisait rien, on lui disait pas non, on lui permettait d'exister à travers quelques chimères fugaces. Puis y'avait lui, y'avait le gamin de Corinthes qui suivait tout à la lettre, qui relisait chaque matin ses centaines de règles.

Et dans tout ça, il se demande encore si y'a du sel sur sa bouche.
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Séraféim Minas

Séraféim Minas
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Mar 25 Oct - 16:42

“J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. ” &Il est incapable de se souvenir d’une époque où Nikias n’était pas avec lui, et en réalité, il ne veut pas. Parce que tout ce qui lui manquait avant ses seize ans, il lui a apporté. La douceur, la stabilité, la franchise et la justesse. C’est ça. C’est exactement ça. Il y a quelque chose de juste entre eux, comme deux notes qui résonneraient parfaitement ensemble, dans une tonalité étrange. Il sait qu’avec lui tout semble différent et plus brillant. Parce qu’ils étaient faits pour vivre ensemble. Pour être un duo, jamais l’un sans l’autre. C’est paisible, souvent, et brutal, parfois.
Il le regarde, et parfois il se demande ce qu’il lui passe par la tête. Il se fait frapper des fois, tout ça parce qu’on le croit pédé. Ca n’a pas de sens. Aux dernières nouvelles, il ne s’est jamais fait un mec, il a juste eu le malheur de rouler une pelle à un type au collège. Au collège bordel, tout le monde fait de la merde au collège. A ce compte-là, tout le monde au lycée sait que Séra s’est réellement tapé des mecs, et pourtant personne ne vient l’emmerder. Faut croire qu’il a le charisme pour, contrairement à Niki. A quoi il pense. Pourquoi il se trouve pas un copine pour faire taire les rumeurs et pour qu’on arrête une bonne fois pour toute de l’emmerder ? Il devrait, il est mignon, il trouverait sans trop de mal. Ou peut-être qu’il devra le protéger encore, à jamais. Il en serait capable.
« Ah ça, t'es sans doute le plus grand démagogue que cette terre ait jamais porté. » Séra se marre. C’est si faux. Il ouvre le frigo et en sort une bière ainsi qu’une bouteille de jus d’ananas. Niki est vraiment une tata. Il pose le tout sur le bar avant de sortir un verre, sous les conneries débitées par son homologue. Se faire rentrer le service trois pièces. Il trouve ça ni drôle ni faisable et il aime pas trop l’idée de le voir en nana. Ca fait beaucoup trop poète maudit d’un coup, il est pas prêt pour ça. Il répond rien, parce qu’il prône la tolérance, mais qu’en réalité, ça le ferait chier de voir son mec devenir une nana. Enfin son mec. Son pote. Son ami. Son frère. Appelez le comme vous voulez, lui il a depuis longtemps cessé de vouloir le qualifier. Y’a rien qui soit vraiment à la hauteur.
Il décapsule sa bière puis lui sert un verre de jus d’ananas. « Nan mais, sérieux, tu t'en tapes à ce point ? Hé bah merde alors, j'pensais que ça allait changer ta vie d'savoir mes penchants. » Il fronce les sourcils. Il relance : « Bien sûr que non, j’m’en bats les couilles. » Il boit une gorgée de sa bière. Il se penche un peu sur le bar et lance, le plus naturellement du monde : « J’suis mal placé pour te j’ter la pierre.» Parce qu’il est bien le premier à sauter sur tout ce qui peut lui donner un peu de plaisir, un rien de jouissance entre deux pensées étourdies. Mec, nana, tout est à prendre. Et déjà Niki reprend : « Au moins... Au moins toi personne t'empêche d'être c'que tu es. Sans partir dans l'pathos ou quoi, c'est pas l'but mais... Putain Séra' t'as mis la branlée à quatre mecs, tu sors d'où tes techniques de kung-fu brésilien ? » Il sourit encore. Niki le fait marrer quand il s’y met. Il suffit de le regarder, de vieux démons tendent à réapparaitre. Il lance juste : « C’est un don comme un autre. C’comme toi qui reproduit tout c’que tu vois. »
Ouai, en le regardant, il a la sensation que tout ce qu’il refoule pourrait réapparaitre. C’est pas grand-chose, juste, des baisers quand il est inquiet. Qu’il le retrouve au beau milieu d’une soirée, complètement déchiré, et qu’il a la sensation qu’il va l’abandonner. Il le fixe. Il pourrait lorgner sur ses lèvres une éternité. Déjà il glisse : « Pourquoi tu t’trouves pas une nana ? pour faire taire tous ces trous du cul ? »  Il fronce les sourcils. « Ou un mec qui pourrait t’protéger ? »



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Nikias Raptis

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Nikias Raptis
mortels
DEBUT DE TON ODYSSEE : 05/08/2016
PARCHEMINS : 457
LOCALISATION : à traîner ici ou là, à se demander quoi foutre de ses heures avant qu'elles s'égratignent
INCARNATION : ezra miller
mortels
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Dim 30 Oct - 13:40

Avant, y'avait pas grand-chose pour lui. De grandes pièces vides, des regards accusateurs, une mère bien trop belle pour ce monde, dotée d'une stupidité hors norme dont il a sans doute hérité quelques traces. Un père trop dur, en retard sur son temps, redoutant la honte plus que n'importe quoi d'autre. Et un foetus grandissant dans un ventre rond, dont il savait même pas l'existence avant d'en voir la forme sous cette robe bleutée qu'elle portait. Maintenant, il est plus sûr de rien. Ici, y'a les Minas, même s'il joue qu'une petite partie de leur vie, qu'un morceau dont on se débarrasse aussi rapidement que possible. D'ici quelques années sans doute, il les remerciera d'avoir bien voulu l'accueillir ici, d'avoir aidé un exilé de sa patrie pour des raisons qui encore maintenant, lui échappent totalement. C'était le détour de lèvres, le contour d'une bouche, une expérience idiote seulement pour voir, pour découvrir. Pour autant, sa curiosité il la tait pas Nikias. Il la rend seulement encore plus petite, il étouffe ses désirs, les confine dans une boîte de métal, résistante aux coups qu'il donne. N'empêche que la nuit, lorsque ses paupières sont closes, elle s'ouvre, dévoilant ses plus sombres desseins. Au fond, y'aura toujours que Séraféim pour lui rappeler à quel point il a fauté. Au fond, y'aura toujours que Séraféim pour lui montrer la beauté humaine, physique et interne, surplombée de tas de dessins dont il cherche encore la signification. But esthétique bien pensé, à bien y regarder, il pourrait même voir de légères rougeurs sur le dernier en date. Un jour, il en aura partout. Un jour, il offrira aux autres son corps plein de symboles, d'histoires et de rêves. Et lui, le cadet, il sera présent pour les retracer du bout des ongles, à la naissance de sa langue, sous la chaleur de sa peau. L'image lui plaît, à un point qu'il en sent ses veines tapoter doucement contre ses tempes.

Il pourrait.

Il pourrait succomber, relever ce débardeur un peu large pour y percevoir les marques à l'encre, les idéaliser encore plus. Il pourrait laisser tomber les barrières, l'attraper par la nuque, y sceller une nouvelle idée, y claquer des chimères un peu folles. Il pourrait le pousser contre ce canapé brûlant sous les rayons du soleil, frémir sous sa carrure, grincer sous ses blessures. Il pourrait. Mais aujourd'hui c'est pas un bon jour pour avoir du courage. Il peut en avoir, il en a, pas assez pourtant pour faire face au frère par adoption forcée. Salive mal avalée, il se lève péniblement de la chaise haute du bar avant de faire quelques pas sur le carrelage.
- J'fonctionne pas comme ça. J'ai pas envie d'faire de mal à une nana pour m'donner de la crédibilité, et pour c'qui est d'un mec... Rire sec, il passe une main malhabile dans sa tignasse charbon. Si c'est pour jouer l'rôle de la pute en chef qui attend patiemment en se limant les ongles, ça m'plaît moyen.
En soi, ce serait la suite logique. N'empêche qu'il faut croire qu'un peu d'égo traîne dans ses membres un peu maigrichons, vaguement taillés par le sport galérien. Il retient un petit gémissement sous les ecchymoses de son ventre, ça va pas être beau demain.
- C'est... 'fin, j'crois que j'ai quand même un peu d'fierté. Même si j'sais que tout seul, j'vais m'faire bouffer tout cru, et qu'j'ai l'air aussi agressif qu'un chaton.
Mollement il attrape le verre plein avant de se l'enfiler cul sec, soupirant d'aise suite au goût d'ananas qui fait pétiller ses papilles. Il tapera dans l'alcool, ce week-end sans doute, en attendant il renoue avec Nikias le môme qui croque dans les pommes et se croit gigantesque lorsqu'il grimpe un muret d'un mètre seulement.
- J'suis pas fait pour être le martyr. Mensonge, affreux, monstrueux mensonge. Puis bah... Bah on verra bien, ton père dit tout l'temps qu'on a toute la vie d'vant nous pour expérimenter et blablablabla. J'suis même pas à la moitié d'la mienne. Qu'il croit, qu'il espère, même si son destin c'est de finir sur les pavés d'Athènes, trou béant dans la chair.
- En attendant, j'ai mon très cher cousin, que d'mande le peuple ?
Il ponctue sa parole d'un rire, se laisse tomber quelques mètres plus loin sur le sofa bordeaux, en tailleurs. Dans son système, il a pas besoin de quinze planètes. Juste son soleil qui irradie toutes ses emmerdes.
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