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Kamber E. Laskaris

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Kamber E. Laskaris
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DEBUT DE TON ODYSSEE : 03/09/2016
PARCHEMINS : 81
INCARNATION : camille rowe-pourcheresse aux cheveux d'or.
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Sam 26 Nov - 13:38
blow a kiss, fire a gun
KAMBER & LETHA
Les cheveux blonds retenus en un messy bun dans lequel était planté un stylo et dont s'échappaient quelques mèches folles, la chemise blanche en lin qui sentait bon le linge frais, le jean impeccablement coupé et qui était pourtant légèrement froissé d'avoir été porté plusieurs jours, le teint frais et rose d'une toute jeune femme. Comment aurait-on pu seulement deviner en elle la reine du crime qui se cachait sous des traits angéliques? Qui aurait pu remarquer la précision avec laquelle le stylo avait été planté dans le chevelure dorée? Qui aurait pu soupçonner que ses jambes bien dessinées l'étaient par des courses nocturnes sur les toits d'Athènes? Que les yeux bleus intelligents étaient acérés pour atteindre avec précision une cible lointaine avec un arc et une flèche? Rien en elle ne trahissait son identité réelle. Rares étaient ceux qui la connaissaient vraiment, même parmi ceux de son second univers. Les traîtres, ça courait les rues. Si elle considérait qu'il y avait de l'honneur parmi les voleurs, elle n'était pas naïve au point de considérer que tous les autres pensaient comme elle. Presque tout pouvait s'acheter, si on y mettait le prix. Pas elle. Elle ne dévoilait pas son nom à n'importe qui. Tous les aspirantes de l'Astrea subissaient une telle succession d'épreuves qu'elle était sûre de pouvoir remettre sa vie entre les mains de n'importe laquelle de ces femmes. Et puis il y avait les autres. Les électrons libres, à qui elle s'était attachée, et qui passaient leur temps à la fuir et à la rejoindre de nouveau, dans une étourdissante valse. Comme Letha, avec laquelle elle ne savait plus où donner de la tête - un peu comme avec Hermione, sauf qu'Hermione lui était fidèle (sauf quand Tête n°2 prenait le pouvoir pour aller s'amuser avec le clébard, Canideos). Letha était une épine dans son pied, un problème qu'on la poussait à résoudre - sauf qu'elle y tenait.
Elle s'étira comme un chat repu, et referma le livre qu'elle feignait de lire, attirant les regards de quelques mâles insignifiants, et la bonne moitié d'entre eux eut droit à un regard incendiaire de la fille à leurs côtés. Rien de surprenant à ça. Il faudrait elle aussi qu'elle se trouve un mannequin pour se tenir à ses côtés, un pantin pour assurer la descendance et l'enrichir plus encore. Comme si c'était sa priorité. Elle ne savait plus que faire de l'Astrea, qui devenait plus un problème qu'autre chose. Elle ne voulait plus de l'ancienne définition de l'organisation. Comme si elle avait le choix.
Son entraînement de serial killeuse/espionne/criminelle la fit repérer instantanément un mouvement dans le coin de son champ de vision et ses lèvres frémirent dans un sourire amusé imperceptible. Elle savait parfaitement qui l'approchait. L'un de ses problèmes. Elle faisait des rêves troublants au sujet de cette fille - tellement troublants qu'elle ne savait jamais être vraiment détachée en la voyant. Mais elle finit par lever les yeux, haussant un sourcil moqueur. 'Salut, Letha.'
Un regard, et elle sut que quelque chose était changé. Comme le jour où elle avait deviné que quelqu'un s'était frayé un passage dans le coeur de cette fille si solide. Une faiblesse.


electric bird.
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Letha Morales-Kaligaris

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Letha Morales-Kaligaris
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DEBUT DE TON ODYSSEE : 25/08/2016
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LOCALISATION : Athènes, la ville qui l'a vue naître, grandir, espérer puis déchoir.
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Dim 27 Nov - 17:36
Blow a kiss, fire a gun
Letha & Kamber
Just gonna stand there and watch me burn, but that's alright, because I like the way it hurts, just gonna stand there and hear me cry, but that's alright, because I love the way you lie. I love the way you lie.

La bibliothèque était presque devenue mon lieu de résidence principal. Je pourrais tout aussi bien apporter un sac de couchage afin de dormir sur place, ça reviendrait au même. Quand je n'avais pas cours, j'y allais dès l'ouverture et jusqu'à la fermeture. Je n'en partais que pour manger ou pour aller à mes cours. Non, je n'avais plus de vie sociale et c'était très bien comme ça. Depuis la mort de papa, le nombre de personnes que je fréquentais se réduisait comme peau de chagrin. Je ne décrochais plus mon téléphone, je déclinais toutes les invitations à dîner et autres propositions de sortie. J'étais dans ma phase je n'ai envie de parler à personne et personne dans mon entourage n'osait remettre en question cela. Pour mieux m'enfermer dans ma bulle, je mettais mes écouteurs dans mes oreilles. Ma période de partiels approchait à grands pas et je mettais tout en œuvre pour ne pas me planter. Je cachais vraiment bien mon jeu. Personne ne se doutait que mes trous de mémoire et mes absences fussent aussi fréquentes. Personne n'avait remarqué les dizaines de listes en tout genre que je transportais avec moi chaque foutu jour que Dieu fait et que je les lisais en cachette pour ne rien oublier. Ces détails pouvaient être des dates à retenir, mes devoirs à faire, ou des trucs basiques comme un rendez-vous médical quelconque ou penser à acheter du beurre. Pour ce dernier point, c'était Alma qui s'en occupait puisque j'habitais chez elle mais je n'étais pas dispensée de faire quelques courses de temps à autres. De plus, j'accompagnais souvent la maraîchère sur les marchés locaux quand elle avait besoin de moi. C'était une façon de lui rendre la pareille pour toute l'aide qu'elle m'avait apportée depuis que je logeais chez elle. J'avais parfois l'impression que je n'aurai jamais assez d'une vie pour la remercier pour tout ça.

Je laissai échapper un profond soupir tout en remettant une mèche de cheveux derrière mon oreille. Peut-être que je ne montrais absolument rien des émotions qui me traversaient par intermittence, mais c'était écrit sur ma tronche que j'étais à bout de souffle. Conséquence plus ou moins directe de tout cela, je ne dormais quasiment plus, seulement quelques heures par nuit, l'équivalent de grosses siestes. Pendant la journée, j'étais dopée à la caféine et au tabac.  Je donnerais n'importe quoi pour pouvoir fermer l'oeil et dormir une nuit complète, ou plusieurs jours d'affilée. Il est vrai que je pourrais demander de l'aide à Thalès. Il est médecin, il saurait très certainement quoi faire pour m'aider mais lorsque cette pensée m'effleurait l'esprit, je la rejetais aussi loin que possible. En réalité, j'avais honte d'avouer que je commençais à perdre lentement la boule, je ne me voyais pas lui expliquer que des fois je me mettais à paniquer quand je me réveillais parce que je ne savais pas où j'étais. Alors, je me cherchais des excuses pour expliquer mon état de plus en plus préoccupant. J'étais en perte totale de repères, mon pilier n'existait plus et c'était normal que je sois désorientée, j'avais juste besoin de temps. J'avais besoin de remettre de l'ordre dans mes idées et tout ira mieux bientôt. J'avais beau me répéter tout cela comme un mantra, il était évident que je n'y croyais plus. J'étais tellement usée, au bout du rouleau qu'on ne dirait pas que j'avais eu vingt-deux ans seulement la veille. Mon regard s'assombrit quand je me mis à penser que cette année encore, je ne fêterai pas mon anniversaire. Depuis mon accident ça n'avait pas la moindre importance. Sur mes papiers d'identité j'étais encore jeune, mes plus belles années étaient à venir mais j'avais l'air de porter le poids du monde sur mes épaules, comme si j'avais déjà vécu plusieurs millénaires.

Quelque chose attira mon attention, ou tout du moins, quelqu'un. Je m'arrêtai en plein mouvement et baissai la tête, légèrement troublée. Je pouvais toujours faire demi-tour, prétexter que je ne l'avais pas vue et retourner me planquer derrière un des rayons de la bibliothèques mais ça ne serait guère crédible. Quand bien même, depuis quand je fuyais face au danger ? En soi, Kamber n'était pas un danger, elle faisait même partie de mon cercle d'amis, mais j'avais récemment découvert des choses qui venaient remettre en question tout ce que je pensais savoir à propos de ma propre personne. Depuis, j'étais taraudée par autant de questionnements supplémentaires. Je me ressaisis, avant de me diriger vers elle courageusement, pour la saluer. Preuve que je n'aurais pas pu l'esquiver, en me voyant approcher, elle m'avait saluée joyeusement, comme à l'accoutumée.

« Salut Kamber ! » m'écriai-je, la voix légèrement éraillée, tandis que je faisais tout mon possible pour rester impassible, presque indifférente. « Je vais bientôt m'arrêter d'étudier pour aller manger, ça te dirait de m'accompagner ? »

J'étais sans doute masochiste de plonger délibérément dans une situation qui risquait de me déstabiliser mais puisqu'en ce moment, ma vie était sens dessus-dessous, je n'étais vraiment plus à ça près. L'important était de garder la face quoiqu'il arrive. Si je ne me comportais pas de la même façon que d'habitude, les autres finiront bien par découvrir que quelque chose n'allait pas et il en était hors de question.  
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Dernière édition par Letha Morales-Kaligaris le Lun 19 Déc - 21:52, édité 1 fois
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Kamber E. Laskaris

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Lun 19 Déc - 18:30
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KAMBER & LETHA
Elle chassait suffisamment pour savoir repérer un animal aux aguets, et il ne faisait nul doute que Letha était sur ses gardes. Animal, humains, c'était le même combat. Elle avait flairé l'hésitation de son amie à des kilomètres. Mais il y avait bien longtemps qu'elle-même avait renoncé à saisir l'intégralité de l'esprit de Letha. C'était trop long, et inutile. Que son amie se monte hésitante, ce n'était pas réellement le premier de ses soucis; Letha avait probablement ses raisons, et des problématiques à l'esprit. Hésitation et voix éraillée chez sa soldate la firent presque froncer des sourcils. Presque. Une reine n'avait pas à montrer ses questionnements, et surtout pas elle. Pas la reine à l'ambition déchue. Elle dissimulait ses sentiments sous un masque presque aussi parfait que celui de Letha - masque d'indifférence. Comme si elle était indifférente à la jeune femme qui se tenait près d'elle. Comme si elle pouvait seulement lui être indifférente. Quelle plaisanterie. Elle se mentirait, ainsi qu'à tout le monde, si elle prétendait le contraire. Bien sûr, le sort de son amie avait de l'importance à ses yeux. Mais il y avait ces rêves, et elle retint à peine la vague de chaleur qui menaçait d'envahir ses joues, avant de rejeter ses cheveux en arrière façon l'Oréal, histoire de masquer son trouble. Sa mère lui disait toujours que les regina régnaient avec leur tête, pas avec leur coeur. Elle, elle avait probablement un peu trop de coeur. "Je vais bientôt m'arrêter d'étudier pour aller manger, ça te dirait de m'accompagner ?" Se yeux se plissèrent dans une expression amusée, avant de finir de parcourir les lignes qui s'étalaient devant elle. Letha semblait visiblement désirer passer au-dessus de son problème, peu importait ce qu'il était. Elle-même n'avait aucun intérêt à insister sur le sujet. Alors elle lui décocha son sourire Colgate n°3, qui dévoilait tout ses dents dans un geste éblouissant, et qui lui valait souvent de gagner les faveurs de tous ces cancrelats d'hommes avec qui elle avait besoin de traiter. Êtres ridicules qui la sous-estimaient et se mettaient à ses pieds dès qu'ils découvraient qu'on pouvait être jolie et surpuissante. Malheureusement pour eux, ils n'avaient pas le temps de profiter de la découverte, parce que, bizarrement, leur espérance de vie réduisait très fortement quand ils la rencontraient en personne. Etrange. Seul un homme aurait le droit de vivre à ses côtés, de l'admirer et de bénéficier de son respect. Ce n'était pas donné à tout le monde. Alors, chassant ces pensées d'un revers mental de la main, elle se leva, rassembla ses livres et se tourna vers Letha. 'Ca tombe bien, j'ai faim. En fait, j'ai tout le temps faim. Le sport, ça creuse.' Elle lui décocha un clin d'oeil, parce qu'elles savaient toutes deux que l'entraînement en question tenait plus des chasses à l'homme nocturnes que de la pratique du football. Même si elle était championne universitaire en la matière. 'Je mangerais bien mexicain. Et pour toi?.'
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Letha Morales-Kaligaris

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Ven 23 Déc - 19:49
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Letha & Kamber
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Faire comme si de rien n'était s'avérait plus difficile que je l'avais anticipé. Je ne pouvais pas rester totalement impassible, pas après avoir découvert ce que je savais désormais. À cette pensée j'aurais pu rougir mais je me contentais de pincer les lèvres, tâchant de garder mon visage de poupée aussi inexpressif que possible, comme si j'avais été effectivement faite de silicone. Je ne devais surtout pas laisser penser que ce qui a pu se passer auparavant revêtait une quelconque importance à mes yeux. D'après ces quelques lignes – pages, devrais-je dire ? - jetées dans mes carnets, ça n'avait pas beaucoup d'importance puisque j'avais jugé bon de n'en parler à personne. La bonne affaire ! Avec mon amnésie, nul n'était en mesure de prouver que tout ceci avait réellement eu lieu. Mon secret était donc à l'abri dans ces pages usées par le temps. Le plus troublant, dans cette histoire, c'était que Kamber semblait avoir oublié ce qui s'était passé. Ça ne pouvait être rien d'autre qu'un accord tacite entre nous, n'est-ce pas ? Dans la mesure où je n'en parlais jamais, peut-être avait-elle jugé bon de ne pas en parler à son tour. Pourtant, cette version ne collait pas avec ce que j'avais écrit dans mes carnets. Il semblerait en effet que Kamber avait été contrainte à oublier, et j'y étais pour quelque chose. C'était forcément une figure de style, une métaphore, une façon de parler. Si j'avais un super pouvoir qui permettait à quiconque d'oublier ses souvenirs les plus embarrassants, ou les plus douloureux, ça se saurait, non ? À ma connaissance, je n'étais pas capable d'une telle chose, je n'avais pas encore observé semblable phénomène depuis mon réveil. La fin de cette histoire demeurait un mystère et je n'étais pas certaine de vouloir l'élucider.

Pourtant, Kamber me troublait. Il est vrai qu'elle avait beaucoup de charisme, on pouvait même dire, sans abus de langage, qu'elle était dotée d'un certain magnétisme. Aujourd'hui, ce n'était ni son charisme, ni son magnétisme qui me troublaient. C'était autre chose. Il y avait ses cheveux dorés qui se mouvaient paresseusement à chaque mouvement qu'elle faisait. Mon esprit avait certes tout effacé, mais mon corps avait gardé des traces de cette intimité passée. C'était instinctif, viscéral, c'était comme un sursaut. Je n'avais pas l'habitude de ressentir une telle chose. Mon corps est mort il y a deux ans, mon âme a même failli rester prisonnière de ce sarcophage de chair et d'os. Il n'y avait plus que la colère qui me dévorait les entrailles, une rage sourde, destructrice, qui menaçait de tout ravager sur son passage. J'avais donc une libido. Je faillis rouler des yeux à cette pensée, tant elle me paraissait absurde. Pourtant, c'était là, dans ma chair, au creux de mon ventre. Le désir. Les cellules de mon corps s'agitèrent une à une lorsqu'elle m'adressa un sourire rayonnant. Une lueur étrange s'alluma dans mon regard, un regard qu'on voyait rarement chez moi. Mon visage, lui, restait parfaitement inexpressif. Seule ma mâchoire s'était contractée, témoin des sentiments qui tourbillonnaient dans mon for intérieur. Je restai stoïque tandis qu'elle venait de se lever, ramassant ses livres pour me rejoindre. Elle me disait avoir toujours faim, parce que le sport, ça creuse. Je restai de marbre. Ma main valide, elle, était venue tripoter la lanière de mon sac en toile. Ma nervosité monta d'un cran lorsqu'elle m'adressa un clin d'oeil qui voulait tout dire. Bien sûr que j'avais compris son allusion. J'étais peut-être amnésique, mais je n'étais pas stupide.

« Je serais presque vexée que tu n'aies pas songé à me demander de t'accompagner. » dis-je platement, tandis que mes prunelles glacées l'examinaient attentivement, à l'affût du moindre détail. « Tu sais pourtant que le sport, c'est mon domaine. »

Je ne savais plus trop bien si je faisais allusion à nos chasses nocturnes ou à mon passé d'athlète de haut niveau. Peut-être bien que j'évoquais les deux à la fois. Mon regard s'assombrit tandis que je songeai qu'à cause de mon handicap, j'étais devenue une sorte de poids mort. Il était évident qu'elle ne ferait pas appel à moi pour ce genre de choses. Mon hémiplégie risquait surtout de nous ralentir inutilement. Inutile. Le mot se fraya douloureusement un chemin dans mon esprit. J'étais inutile, ni plus, ni moins. C'était tellement ridicule que j'avais envie de rire, mais je me contentai de pincer les lèvres.

« Mexicain, ça me va. » acquiesçai-je évasivement, presque contente de pouvoir changer de conversation. « Je n'avais pas prévu de faire quoi que ce soit pour mon anniversaire, mais...je crois que je vais me laisser tenter. » Puis, je crus bon de préciser : « C'était hier. J'ai eu vingt-deux ans hier, c'est dingue, hein ? »

Peu importe que mon anniversaire aurait dû être célébré la veille ou pas, la nourriture, il n'y avait que ça de vrai, même s'il était vrai que manger à l'extérieur du campus, fût-ce dans un fast-food, était un luxe que je ne pouvais pas souvent me permettre. Aujourd'hui, je n'avais pas envie de songer que j'étais une pauvresse et que j'avais la chance d'avoir au moins un toit au dessus de ma tête. Pour parler crûment, j'avais vraiment besoin de fric, mais je me voyais mal lui gratter une mission, même si les petits boulots que l'on faisait parfois rapportaient gros. Non seulement j'avais trop de fierté pour me rabaisser à mendier auprès des autres – squatter les canapés des autres était largement suffisant – mais en plus, je m'étais promis de rester un peu tranquille, tout du moins, autant que faire se peut.  
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