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but those names will never die
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Milo E. Stavros

https://metamorphoses.forumactif.org/t889-milo-he-was-young-in-th
Milo E. Stavros
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DEBUT DE TON ODYSSEE : 05/09/2016
PARCHEMINS : 94
LOCALISATION : Il réside dans les quartiers populaires d'Athènes, dans un petit appartement qui lui suffit amplement.
INCARNATION : Francisco Lachowski
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Jeu 8 Sep - 19:30

https://www.youtube.com/watch?v=QRqKVo8oUn4
So, then one afternoon I dressed myself alone
I packed my pillowcase with everything I owned
And in my head I said "goodbye, " then I was gone
And I set out on the heels of the unknown
So my folks could have a new life of their own
And then maybe I could find someone
Who could hear the only words that I'd known



Il avait fermé les yeux et il avait rêvé d’océans infinis aux reflets d’or et d’argent. Il avait rêvé de prendre le large. Du vent qui soufflait contre sa peau. Il avait rêvé a de grandes étendues de sable. De déserts surplombés par des ciels sans nuage. Il avait rêvé d’un monde pur. D’une terre promise, mais jamais due. De palais de marbre à la blancheur éclatante. De forêts trop grandes pour qu’aucun homme ne puisse jamais les parcourir. De cités électriques qui faisaient vibrer la lumière de leurs néons contre le sol. De nouveaux visage. De nouvelles odeurs. De la lumière d’un phare. Il avait rêvé, toute la nuit. Autant qu’il l’avait pu. Mais, lorsqu’il ouvrit les yeux, il n’y trouva que la réalité. Le flou laissa place à la netteté d’une image nouvelle, mais pourtant déjà trop connue. Il n’était pas chez lui. Il regarda autour de lui. Elle dormait encore. Il la contempla un instant, en se demandant s’il devait la réveiller. Il jeta un coup d’œil à sa montre et décida que ça n’en valait pas le coup. Il était tard. Trop tard. Ils avaient dormi toute la journée.  Ca ne l’étonnait pas. Ils avaient passé la nuit dehors. Il se leva doucement et se rhabilla rapidement. Il ne voulait pas avoir à se justifier. Il partait parce que c’était comme ça. Il partait parce qu’il n’y avait rien pour lui ici, et elle le savait aussi bien que lui. Il partait parce que c’était ce qu’il faisait de mieux. Il partait parce que, quand il restait, c’était les autres qui finissaient par s’en aller. Il partait, c’était tout ce qu’il fallait savoir. Sans s’en rendre compte, il avait glissé un de ses bracelets dans la poche de son pantalon. Un trophée de sa solitude. Il passa par la cuisine, en profita pour voler une pomme. Il regarda quelques secondes les photos qu’elle avait accroché à son mur, en se demandant qui elle était. Quelques secondes plus tard, il fermait la porte derrière lui et croquait sa pomme. Il ne le saurait jamais.

Il avait les yeux rougis de la soirée de la veille et un sourire au coin des lèvres. Le soleil se couchait sur Athènes. Il était habillé en noir. Son T-shirt recouvrait à peine son tatouage. Il n’avait pas besoin de savoir où il était pour savoir où il allait. Il arpentait la ville comme s’il l’avait construite. Il en connaissait chaque recoin et elle était tapissée de ses pas, de ses soupirs, de ses rêves et de ses espoirs. Arrivé à la croisée des chemins, il décida de prendre un raccourci. Il ne devait pas être en retard.  Il passa par un de ces parcs dont les touristes ignorent l’existence. C’est là qu’il la vit. Au départ, il n’était pas sûr que ça soit elle. Ca faisait près d’un an qu’il ne l’avait pas revue, après tout. Il la dévisagea pendant quelques secondes de plus. Et ces quelques secondes de plus furent quelques secondes de trop. C’est lorsqu’elle croisa son regard qu’il fut sûr de l’avoir reconnue. Elle avait les plus grands yeux qu’il avait jamais vu. Le lieutenant de police Spiros. La seule personne qui l’avait arrêté. La seule personne de qui il ne pouvait pas effacer la mémoire. La seule personne qui serait donc surprise de le voir sorti de prison un an trop tôt. Il regretta de l’avoir regardée au moment même où il l’avait fait. Il était trop tard maintenant. Elle était là et elle savait. Alors, tout ce qu’il pouvait faire, c’était partir. Partir sans rien dire. Partir, comme il en avait l'habitude à présent. Sans subtilité aucune, il croqua sa pomme et lui tourna le dos avant de s’en aller dans la direction opposée.  
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Lydia A. Spiros

Lydia A. Spiros
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LOCALISATION : Elle habite dans le quartier de Panepistemiou, dans un grand appartement avec un balcon. Il est spacieux, et elle y habite seule.
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Jeu 8 Sep - 22:02
https://www.youtube.com/watch?v=PWQe1U-8D1Y
And quiet evenings you told me what you thought about
Servants and kings and how everyone is bought
And how no one's hands are bloodier than God's
And I won't be judged for doing as I ought


Elle avait lu tellement de livres, parlant d’aventures épiques et de grandes histoires. Elle avait essayé de comprendre les tragédies, elle avait maudit ceux qui séparaient les héros, anéantissant tous leurs espoirs. Elle avait tenté de comprendre pourquoi est-ce que les livres choisissaient de parler de destinée, de but à atteindre, pour tout détruire. A l’époque, elle se disait qu’elle était trop jeune pour rêver de miracles et d’épopées, trop jeune pour rêver d’aventures et de destin. C’était drôle, de penser à tout ce qu’elle avait pu faire, depuis. Tout ce qui s’était passé depuis qu’elle s’était réveillée à l’hôpital, sans la moindre famille. Elle n’avait plus rien à part quelques souvenirs, quand elle et son père lisaient ensemble, tandis qu’elle rêvait d’être reine, sorcière ou grande guerrière. Elle rêvait d’une vie passée, d’époques disparues et de royaumes tombés depuis des millénaires. Mais un jour, le rêve s’est arrêté. Elle a grandi, et elle a compris que peu importe les rêves que l’on peut avoir, ils ne nous sauvent jamais de nos propres choix, de nos propres décisions. Ils nous rappellent tout ce qu’on ne pourra jamais avoir. Ils nous démontrent que les années continuent à passer, sans jamais nous laisser quoi que ce soit, à part des regrets. Elle n’avait plus peur, aujourd’hui, du moins, elle le cachait si bien qu’elle avait même réussi à convaincre son propre reflet dans le miroir. Elle avait réussi à vivre dans un monde si rationnel qu’aucune place n’était laissée pour les rêves qu’elle avait pu avoir. Elle regardait les années passer, elle regardait les gens aller et venir, sans parvenir à les rattraper. Son cerveau était comme une machine dont les rouages ne cessaient jamais de tourner, et parfois, elle aurait juste voulu avoir un peu de paix, de silence. Elle aurait voulu ressentir le vide de l’ignorance, elle aurait voulu respirer sans se poser des millions de questions à la fois. Elle dormait toujours trop peu, en repensant à tous les mots qu’elle n’avait pas pu dire, à toutes les choses qu’elle ne pourrait pas faire. A tout ce qu’elle avait perdu et à tout ce qu’elle avait gagné. Elle vivait sur le bord d’un précipice menaçant de s’écrouler à chaque seconde. Incapable de bouger.

Elle venait de terminer ses heures, et elle allait rentrer chez elle quand elle l’a vu. Milo Stravros. Elle n’a eu besoin que de quelques millisecondes pour se rappeler de tout ce qu’elle savait sur lui, comme si elle avait déjà parcouru tout son dossier, à l’intérieur de son esprit. Il devait être en prison, pour encore un an, et pourtant, il était là. Il avait même le culot de lui tourner le dos, comme si elle était bien trop stupide pour se souvenir de lui. Elle avait passé des années à prouver qu’elle valait mieux que ce qu’ils pensaient tous. Elle se souvient des remarques, des mots qu’elle aurait préféré oublier. Elle se rappelait de ce qu’ils disaient d’elle. Une simple fille, qui n’avait rien à faire dans la police, qui ne tiendrait même pas une semaine. Et à chaque fois, elle a démontré qu’ils avaient tort. Pourtant, certains regards étaient toujours les mêmes.

Elle s’avance rapidement vers lui, d’un pas déterminé, puis elle lui barre le passage, en se mettant devant lui.

« Expliques. Et n’essaie même pas de m’embrouiller. »
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Milo E. Stavros

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Jeu 8 Sep - 22:55

https://www.youtube.com/watch?v=ygkMybSpky0
And our eyes
They were always pointed at the sky looking for an answer
And our hands
They were stained in black and grey busy solving problems
And our backs all bear the load of all the things we'll never know until it breaks us




Lorsqu’elle se posta devant lui, il s’arrêta. Il la regardait, droit dans les yeux. Elle était énervée. Et, quelque part, son visage crispé déclencha chez lui une jubilation qu’il pouvait à peine contenir. Pendant des mois, il était resté enfermé à cause d’elle. Des mois à tourner en rond, entre quatre murs, incapable de les dépasser. Des mois à répéter les mêmes phrases, à voir les mêmes visages, encore et encore. Des mois à regarder par la lucarne de sa cellule et à attendre, impatiemment. Il ne comptait pas seulement les jours. Il comptait les heures et parfois même les secondes. Alors, lorsqu’il voyait la colère dans ses yeux, il savait qu’il avait l’avantage. Ils savaient tous les deux qu’elle serait impuissante. Elle n’avait plus aucun pouvoir sur lui. Plus rien. Il la regardait comme quelqu’un qui avait déjà gagné. Il savait ce qui arrivait, en règle générale, à ceux qui adoptaient ce regard, mais il s’en foutait. Il était libre. Et elle ne pouvait rien y faire. Il était libre et elle avait perdu. Lui, il était tout ce qu’elle avait à prouver, et il s’échappait entre les mailles du filet qu’elle avait tissé. Et ce qu’elle ignorait, le plus important de ses avantages, sans doute, c’était que lui, au fond, il n’avait plus rien à perdre.

« Expliques. Et n’essaie même pas de m’embrouiller. »

Un sourire en coin. Il la dévisagea un instant, comme on dévisage un ami qu’on n’a pas revu depuis longtemps. Il essayait de lire chaque trait de son visage. Il essayait de déchiffrer chaque énigme. De prévoir tous les chemins qu’elle pourrait emprunter. Et d’avoir une réponse à chacun d’entre eux. Il était passé maître dans l’art de gagner du temps. Il mentait comme il respirait. Il avait toutes les cartes en mains pour gagner.

« Lydia. »

Il savait qu’elle détestait ça, qu’on la traite comme une enfant qui jouait à l’officier de police. Il savait qu’elle voulait être reconnue pour ce qu’elle était. Elle détestait le manque de respect. Elle détestait l’injustice. Elle détestait tout ce qu’il était. Alors, ça tombait bien. Il serait tout ce qu’elle détestait. Et il continuerait à marcher, libre, avec un sourire fiché sur les lèvres, pendant qu’elle essayerait de comprendre l’inexplicable. Il marqua une courte pause.

« J’aimerais dire que c’est un plaisir de te revoir, mais… Ca serait te mentir.  Et on a dépassé le stade des mensonges, pas vrai ? »

Avec lui, c’était un stade qu’on ne dépassait jamais réellement. Mais elle n’avait pas besoin de le savoir. Il fit semblant de réfléchir pendant quelques secondes. Elle voulait des réponses qu’elle n’obtiendrait pas. Il fallait simplement qu’il le lui fasse comprendre.

« Ecoute. Je suis sûre qu’une personne aussi intelligente que toi trouvera les explications toute seule, hein? Et si jamais tu ne trouves pas, eh bien, dans ce cas, je serais ravi de te venir en aide. Tu as mes coordonnées, si je me souviens bien. Tu me les as demandées plusieurs fois au commissariat. Et avec insistance. »

Il s’en souvenait encore, de toutes ses tentatives échouées. Il y avait mis toutes ses forces, à essayer d’effacer ses souvenirs. Il la regardait dans les yeux. Il se concentrait sur sa mémoire. Mais il ne percevait rien. Comme si tout était gardé par une muraille impénétrable. Et elle, elle souriait. Elle souriait parce qu’il n’avait plus d’échappatoire. Elle l’avait enfin attrapé. Du moins, c’était ce qu’elle avait cru. Il pencha la tête légèrement sur la droite et fronça les sourcils.

« T’étais pas rousse, la dernière fois que je t’ai vue ? Ca t’allait mieux. »

Une dernière fois, il croqua sa pomme.

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Lydia A. Spiros

Lydia A. Spiros
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Ven 9 Sep - 17:03
https://www.youtube.com/watch?v=hcqparKVqBQ
You hold it, in your hands
And let it flow, this cruelty
Of youth as you fall again
Alone, In the compromise of truth
It's in the eyes
I can tell, you will always be danger
We had it tonight, why do you leave it open ?


« Lydia. »

C’était un ton presque insolant, comme s’il savait comment est-ce qu’elle réagirait. Mais elle était plus maligne que ça. Toute sa vie, on avait essayé de prédire ses réactions, on avait essayé de trouver une explication, d’avoir trois coups d’avance sur elle. Et pourtant, elle réussissait à parvenir à ses fins à chaque fois, comme si ce n’était qu’une simple formalité, comme si elle n’avait pas vraiment besoin d’essayer, comme si tout cela n’était qu’une vaste habitude pour elle. Chaque matin elle se levait avec les mêmes buts, avec les mêmes idéaux. Elle se levait et elle rêvait de justice, d’égalité, elle rêvait d’un monde où aucune femme n’aurait à se battre pour avoir droit à la même place qu’un homme. Elle rêvait d’un monde où la couleur n’importait pas, où les religions n’étaient qu’une simple caractéristique de la personne. Elle essayait de tout rationnaliser, en permanence. Comme si l’amour, le courage pouvait être quantifié, comme si l’honneur pouvait provenir d’un gène ou d’une partie de notre ADN. Elle n’a jamais su expliquer pourquoi elle avait besoin d’une explication logique. Peut-être que c’était plus rassurant, de cette manière, d’imaginer que tout n’était que chiffres et lettres. D’imaginer que tout était un choix non délibéré, que peu importe nos décisions, on se retrouve toujours au même endroit, avec les mêmes rêves et les mêmes espoirs. Avec les mêmes erreurs à oublier le matin quand se réveille, en ouvrant les yeux sur un nouveau monde.

« J’aimerais dire que c’est un plaisir de te revoir, mais… Ca serait te mentir.  Et on a dépassé le stade des mensonges, pas vrai ? »

Un haussement des sourcils, et elle croise ses bras, comme si elle se demandait s’il pouvait être encore assez stupide pour penser qu’il était plus fort que tous les autres. C’était ça, la véritable faiblesse des Hommes. Penser qu’ils étaient infaillibles, penser que leurs choix étaient les plus rusés, les plus logiques.

« Ecoute. Je suis sûre qu’une personne aussi intelligente que toi trouvera les explications toute seule, hein? Et si jamais tu ne trouves pas, eh bien, dans ce cas, je serais ravi de te venir en aide. Tu as mes coordonnées, si je me souviens bien. Tu me les as demandées plusieurs fois au commissariat. Et avec insistance. »

Bien, il était définitivement stupide, dans ce cas.

« T’étais pas rousse, la dernière fois que je t’ai vu ? Ca t’allait mieux. »

Un petit rire ironique sort de sa bouche, comme si elle ne parvenait pas à croire qu’il puisse être aussi imprudent, aussi idiot et têtu. Elle avait pourtant connu beaucoup de personnes comme ça, tellement têtue qu’elles faisaient toujours le choix du cœur, sans réfléchir avec ce qu’il leur restait de cerveau.

« C’était une couleur, pour ton information. »

Elle s’approche un peu plus de lui, impatiente. Elle n’avait pas pour habitude qu’on la fasse attendre, surtout quand elle savait qu’elle avait pertinemment raison.

« Et je n’ai pas besoin de tes coordonnées. Je veux une réponse, maintenant, et tu vas me la donner. »

Elle n’avait pas peur de ce qu’on pourrait lui dire, des mots ou des murmures qui pourraient être entendus dans son dos. Elle refusait d’y prêter attention, comme si elle n’était pas tombée aussi bas que pour entendre de tels affronts. Elle savait qu’elle ne pourrait jamais perdre. Elle savait que peu importe à quel point les autres essaieraient de la faire tomber, elle continuerait à marcher, froide, calculatrice, mais forte, fière de son parcours et de ce qu’elle a pu faire. Ce n’était pas lui qui allait commencer à réduire tout ce qu’elle avait pu faire au néant.

« Tu sais, tes petits jeux marchent peut-être avec les autres, mais pas avec moi, je peux te l’assurer. »

Elle, elle en avait vu d’autres. Elle avait interrogé des meurtriers, des voleurs, des malfrats. Elle les avait regardé dans les yeux lorsqu’ils s’avançaient pour être jugés, et elle n’a jamais eu peur, peu importe ce qu’ils tentaient de faire. Et Milo ne serait pas le premier à tenter de s’en sortir avec une simple pirouette.
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Milo E. Stavros

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Ven 9 Sep - 18:12

https://www.youtube.com/watch?v=zhJwofJIjLk
Then I'll lose my children
Then I'll lose my love
Then I'll sit in silence
Cause you know it hurts me everytime you say it
And you know you're doing the right thing
You must know you're doing the right thing


« C’était une couleur, pour ton information. »

Pour ton information, j’en ai rien à foutre.  Son air faussement impressionné s’accentua lorsqu’elle s’approcha de lui. Quand il repensait à toutes les fois où il l’avait croisée, il en venait à la conclusion qu’ils étaient toujours sur la même route, sans jamais être sur le même chemin. Elle cherchait la vérité. Il vivait pour les mensonges. Il n’avait que des illusions, coincées dans le creux de sa gorge. Il n’avait rien d’autre à offrir aux autres. Elle se battait contre la corruption. La corruption était son gagne-pain. Elle se battait pour la justice, tandis que lui savait pertinemment qu’elle n’existait pas.

«  Et je n’ai pas besoin de tes coordonnées. Je veux une réponse, maintenant, et tu vas me la donner. »

Vraiment ?  Il n’avait aucune intention de lui dire quoi que ce soit. A vrai dire, il n’avait aucune raison de rester ici. Aucune raison de donner suite à cette conversation. Ils n’étaient pas dans une salle d’interrogatoire. Ici, elle était sur son terrain de jeu. Un endroit où elle n’avait aucun pouvoir sur lui. Aucun pouvoir sur rien. Lui, il avait un air arrogant et des yeux brillants parce qu’il détenait quelque chose qu’elle voulait. Quelque chose qu’il ne lui donnerait pas.  

«  Tu sais, tes petits jeux marchent peut-être avec les autres, mais pas avec moi, je peux te l’assurer. »

Et alors ? Il existait tout un monde dont elle ignorait l’existence. Un monde dont il était le roi et auquel elle n’aurait jamais accès. Il prit un air faussement convaincu de sa propre défaite et, lorsqu’il fit mine de baisser les yeux, ce fut pour qu’ils se fixent sur sa montre. Il était en retard.

« Comme tu voudras. »

Il replongea son regard dans le sien. Il s’approcha d’elle à son tour. Il porta une main à ses cheveux pour y retirer une feuille qui s’y était déposée. Pendant ce temps, son autre main s’était glissée dans l’ouverture de son sac pour y retirer son téléphone qu’il rangea dans sa poche avant qu’elle se puisse le voir.  C’était plus fort que lui. Il ne pouvait pas s’en empêcher. Il aimait jouer avec le feu. Il aimait avoir la maîtrise de la situation. Chaque objet qu’il volait, c’était une nouvelle chose à laquelle il pouvait se raccrocher. C’était moins une fierté qu’une preuve de la réalité.  

« Tu sais, la prison, c’est plus ce que c’était. Il faut croire qu’ils libèrent n’importe qui sous prétexte d’une bonne conduite. »

Il lui adressa un dernier sourire. Sa bonne conduite avait moins à voir dans sa libération que les talents de faussaire de Silas. Mais si elle attendait de lui qu’il lui donne des noms, elle s’adressait à la mauvaise personne. Milo était beaucoup de choses, mais il n’était pas un traître. Quant à Lydia Spiros, il se fichait bien de qui elle était, du moment qu’elle ne se mettait pas en travers de son chemin.  

« Au revoir, agent Spiros. Appelle-moi si tu veux d'autres réponses. »

Alors qu’il partait, il se retourna une dernière fois pour lui faire un clin d’œil. Puis il accéléra la cadence pour s’assurer de disparaître de son champ de vision avant qu’elle ne remarque ce qu’il lui avait volé.

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Lydia A. Spiros

Lydia A. Spiros
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Sam 10 Sep - 22:37
https://www.youtube.com/watch?v=aEIxUTkdLDA
She’s walking up to him so slowly
It’s about time, it’s about time to fly away, but wait
This one is different cause she’s lonely
Fold your wings, you’ll need them more one day


« Tu sais, la prison, c’est plus ce que c’était. Il faut croire qu’ils libèrent n’importe qui sous prétexte d’une bonne conduite. »

Elle le scrutait du regard, en attendant la chute. En attendant l’explication, en attendant quelque chose qui lui montrerait que le monde n’était pas une vaste de blague, une vaste suite d’erreurs. Quelque chose qui pourrait lui prouver qu’au fond, tout le monde n’était pas corrompu, que ce pourquoi elle se battait avait un véritable sens. Mais aujourd’hui, elle était toujours laissée dans le doute, dans l’angoisse perpétuelle de se dire que peu importe ce qu’elle faisait, peu importe à quel point elle se battait, il n’y avait ni justice, ni véritable équité. Tout le monde tombe, tout le monde fait des erreurs et parfois, personne ne paie. On passe à côté de beaucoup de choses par fierté, dans cette vie, et on oublie que le monde continue de tourner pendant qu’on refuse d’accepter qu’on a pu avoir tort, à un moment ou à un autre. On abandonne les autres, comme on abandonne ses principes. C’est plus simple d’oublier ce qu’on pourrait être, plutôt que de se battre pour le devenir. On plonge dans la facilité, dans tout ce qui est certain, même si ça veut dire qu’on se perd un peu, dans le fond. Elle a toujours refusé de se perdre, elle a toujours refusé de faire le choix facile, même si parfois, ça lui coûtait un peu trop.

« Au revoir, agent Spiros. Appelle-moi si tu veux d'autres réponses. »

Elle fronce les sourcils, incertaine de ce qu’elle devrait faire ou de ce qu’elle devrait dire. Elle sentait que quelque chose n’allait pas, qu’il y avait un problème. Elle sentait qu’il avait fait quelque chose, et en l’espace de quelques secondes, elle a compris. Elle regarde son sac, et elle voit que son téléphone n’est plus là. C’est pour ça qu’elle court vers lui, et qu’elle le plaque face contre le mur.

« Tu pensais sérieusement que je ne m’en rendrais pas compte… »

Elle le pousse à nouveau violemment contre le mur, en espérant réveiller quelque chose en lui.

« Tu veux faire un aller simple en prison ? »

Notre vie est faite de choix, le bien ou le mal, l’amour ou la haine, la joie ou la tristesse. La vengeance ou le pardon. Une promesse ou une trahison. En réalité, elle se demandait ce qui avait pu amener Milo là où il était aujourd’hui. Quel genre de choix il avait pu faire pour se retrouver dans cette situation. Elle était seule, dans un monde trop grand pour elle. Elle était seule et elle était incapable d’accepter le fait de se tromper, de faire des erreurs. Le monde continuait à tourner, les souvenirs disparaissaient et elle se rendait compte que parfois, elle ne pourrait pas tout contrôler. Elle ne pourrait pas tout savoir. Même si elle pensait qu’elle en était capable. Elle avait fait des choix, elle aimait se dire qu’elle n’avait fait aucune erreur, même si c’était probablement faux. Elle vivait par un code, par des règles à respecter. Peut-être que parfois, c’était trop dur de porter le fardeau. Elle avait peur de se tromper, peur de faire un choix qui la mènerait au même endroit que Milo était. Elle se demandait si au fond, quelqu’un comme lui pouvait vraiment être sauvé.

« Qu’est-ce que t’essaies de prouver ? »
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Sam 10 Sep - 23:39

https://www.youtube.com/watch?v=ZKEIt9tAXt4
Weep for yourself, my man,
you'll never be what is in your heart



C’est lorsqu’il se retrouva face contre le mur qu’il se rendit compte qu’il n’aimait pas la tournure que prenaient les choses. Elle lui avait fait une clé de bras, assez réussie pour lui faire mal, et pour l’empêcher de faire le moindre mouvement. Malgré tout, ce qui le surpris le plus n’était pas la force de Lydia, mais le fait qu’il n’essaya même pas de se débattre. Il n’eut même pas le réflexe de riposter. Le problème, c’était que ça ne surprenait que lui. Il avait toujours préféré prendre la fuite plutôt que de passer à l’attaque. Il partait, comme le voleur qu’il était, et il ne regardait pas en arrière. Il laissait ses regrets derrière lui en espérant que, s’il courait assez vite, il pourrait les semer. Seulement, ce qu’il n’avait toujours pas compris, c’était que tout ce qu’il s’évertuait à fuir lui revenait tout le temps en pleine gueule. Aucune de ses parades ne pourrait changer ça.

« Tu pensais sérieusement que je ne m’en rendrais pas compte… »

Son torse s’écrasa à nouveau contre le mur, mais plus violemment, cette fois. Il ferma les yeux. Il essaya de se concentrer. Il sondait sa mémoire, à la recherche du souvenir qu’il voulait effacer. Il savait qu’il en était capable. Il l’avait fait des centaines de fois. Il effaçait ses erreurs du cerveau des autres, à défaut de pouvoir soulager sa propre conscience.

« Tu veux faire un aller simple en prison ? »

Il ouvrit les yeux alors que la colère prenait forme dans son estomac. Tout ce qui lui rappelait la prison le dégoutait profondément. Et le fait même qu'elle osait lui rappeler qu'elle était celle qui l'avait envoyé là-bas la première le rendait malade. Enfermé, entre quatre murs, elle avait pris sa liberté. Le prix fort il l'avait d'abord volé pour finir par le payer. Il avait compté les secondes qu'elle lui avait dérobées. Et pendant qu'il croupissait dans sa cellule en quête d'un horizon à fixer, elle marchait, libre, dans la cité qu'il dominait. Elle pensait pouvoir ordonner la justice, mais il n'y avait pas trouvé son compte. Il ne comprenait pas pourquoi elle s’acharnait autant sur lui. Certes, c’était lui qui avait volé son téléphone. Mais, après tout, si elle le lui avait demandé, il le lui aurait rendu. Est-ce qu’elle avait vraiment besoin de le plaquer contre le mur ? Non, bien sûr que non. Il n’y avait rien que Milo détestait plus que les démonstrations de force. Surtout lorsque c’était lui qui se retrouvait le visage collé au crépis.

« Qu’est-ce que t’essaies de prouver ? »

Rien. C’était bien ça le problème. Il ne savait plus ce qu’il devait prouver, parce qu’il ne savait plus si quelqu’un le regardait encore. Tous les jours, il répétait les mêmes erreurs. Il parcourait les mêmes chemins. Il marchait sur ses propres pas sans savoir où ils le mèneraient. Il avait arrêté de se battre parce que, tout l’espoir qu’il avait fabriqué durant toutes ces années, il l’avait regardé se briser sur le sol, en milliers d’éclats de verre. A présent, il n’avait plus rien. Il disparaissait peu à peu de la mémoire de sa mère. Il avait disparu à tout jamais de celle de son père. Il était comme le capitaine d’un navire à la dérive. Il ne cherchait plus quel cap suivre, parce que sa boussole avait arrêté de lui indiquer le nord. Alors il enfila son plus beau masque et continua de déblatérer des mensonges. Il avait fini par ignorer sa vérité.

« Eh, contrôle tes ardeurs. Ou au moins, paies moi un verre avant de me sauter dessus. »

Il se concentra une nouvelle fois. Il se répétait qu’elle n’était pas différente des autres. Comme tous les êtres humains, elle avait une mémoire. Sa mémoire était juste moins déchiffrable que celle des autres. Il fallait simplement trouver la bonne entrée.

« Pour ton information, c'est exactement ce genre de comportement qui ne t'aurait pas valu la sortie pour bonne conduite. »

Son souffle se coupa. Là. C’était à ce moment-là qu’il le vit. Ce n’était pas le souvenir qu’il cherchait. C’était mieux. C’était d’abord une émotion qui lui arrachait les tripes. Son cœur se mit à battre un peu plus fort. Puis les images défilèrent, mécaniquement. Un impact. Un choc. Des cris. Un réveil, froid. Des visages, sans vie. Et du sang. Beaucoup de sang. Un sourire en coin illumina son visage.

« Qu’est-ce que t’es tendue…. »

Une courte pause.

« Mais, je comprends. Moi aussi, je serais tendu, si j’avais vu mes parents crever.  »


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Lydia A. Spiros

Lydia A. Spiros
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DEBUT DE TON ODYSSEE : 04/09/2016
PARCHEMINS : 23
LOCALISATION : Elle habite dans le quartier de Panepistemiou, dans un grand appartement avec un balcon. Il est spacieux, et elle y habite seule.
INCARNATION : Emma Stone
petit nouveau
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Dim 11 Sep - 18:03
https://www.youtube.com/watch?v=ZtgxwkIhH5M
When will I feel this
As vivid as it truly is,
Fall in love in a single touch,
And fall apart when it hurts too much ?
All I want is to flip a switch
Before something breaks that cannot be fixed.

But God I want to feel again.


« Eh, contrôle tes ardeurs. Ou au moins, paies moi un verre avant de me sauter dessus. »

La fierté, la honte, la crainte. On se perd dans tous les sentiments qu’on est incapables de contrôler. On se perd dans nos souvenirs, dans ce qu’on n’a jamais réussi à faire. Elle s’était demandé si elle était assez forte. Elle avait passé des années à se battre contre le reste du monde, elle avait cru qu’elle pourrait devenir un soldat, elle a cru qu’elle pourrait faire des choix qui compteraient. Mais elle était toujours coincée entre ce qu’elle croyait, et ce qu’elle savait véritablement. Elle essayait d’arrêter de se tromper. Elle se cachait en plein milieu de la bataille, debout au milieu des corps, au milieu des blessés et de ceux qui ne savaient pas quoi faire. Au milieu de ceux qui avaient perdu espoir, un peu comme elle. Elle se souvient d’une époque où elle croyait en un monde meilleur, elle se souvient qu’elle espérait sincèrement que tout s’arrangerait, à chaque fois. Aujourd’hui elle n’espérait plus rien, elle avançait parce qu’après tout, qu’est-ce qu’elle pourrait faire d’autre ? elle refusait de couler, comme ceux qui avaient perdu leur vie d’avant. Elle refusait de se laisser aller à imaginer ce qui aurait pu se passer, si cet accident n’avait jamais eu lieu. Elle se souvenait du sourire de sa mère, de la grâce qu’elle avait, quand elle parlait de la nature et de tout ce qu’elle avait à apporter. Elle se souvient des histoires que son père lui racontait le soir, pour la faire voyager, même en restant allongée dans son lit. Mais c’était trop dur de penser à ça, de se rappeler de chaque mimique, de chaque parole. C’était comme vivre dans un enfer de damnation, incapable de s’en sortir.

« Pour ton information, c'est exactement ce genre de comportement qui ne t'aurait pas valu la sortie pour bonne conduite. »

Elle ne serait jamais allée en prison. C’était ce qu’elle se disait, qu’elle était trop juste et bien trop intelligente pour faire autant d’erreurs que lui. Pourtant, leurs vies auraient pu facilement s’inverser. Si elle avait subi échec après échec, peut-être qu’elle aurait arrêté de croire en un monde meilleur. Peut-être que s’il avait grandi dans la paix et l’harmonie, il aurait cru que l’on peut toujours choisir de faire le bien. Mais aujourd’hui, ils étaient là, opposés l’un à l’autre ; lui, incapable de défendre n’importe quel principe, et elle, prête à mourir pour une cause qui était plus grande cause qu’elle.

« Qu’est-ce que t’es tendue…. Mais, je comprends. Moi aussi, je serais tendu, si j’avais vu mes parents crever.  »

Elle baisse le regard. Elle le relâche un peu, comme frappée en plein visage. Elle entend sa mère, hurlant alors qu’ils s’approchent trop près du bord. Elle revoit son père, luttant pour maîtriser la voiture à temps. Mais à chaque fois, c’est le même résultat, peu importe le nombre de temps qu’elle passe à tenter d’imaginer une fin différente. Elle ressent l’envie de tomber à terre, comme si le sol se dérobait déjà sous ses pieds. Elle veut hurler au ciel en implorant un peu de pitié, mais elle est trop fière pour ça. Trop fière pour admettre qu’elle a tout perdu, et qu’elle ne pourra jamais vraiment recouvrir la plaie qui a lacéré sa peau. Elle savait qu’il disait ça pour la blesser. Mais ça ne faisait pas moins mal, de prendre la bonne décision, au contraire.

« Je t’interdis de parler de ça. »

Un murmure, qui se transforme en voix plus forte, comme pour cacher sa fablesse.

« Tu n’as aucun droit de me faire payer pour les erreurs que tu as commises. Tu devais servir ta peine, comme tout le monde. »

Au fond, ses parents n’avaient pas à servir de peine. Ils n’avaient pas à être jugés pour des erreurs qu’ils n’ont jamais commises. Ça ne les a pas empêché de mourir.

« On finit tous par payer. »

Elle regarde toujours ailleurs. En quête d'une réponse qui ne pouvait plus venir.

« Tu fais payer les autres pour ce que tu as perdu. T'es pas le seul à être dans ce cas. Mais toute la ville ne s'amuse pas à faire comme toi. »
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Milo E. Stavros

https://metamorphoses.forumactif.org/t889-milo-he-was-young-in-th
Milo E. Stavros
divinités majeures
DEBUT DE TON ODYSSEE : 05/09/2016
PARCHEMINS : 94
LOCALISATION : Il réside dans les quartiers populaires d'Athènes, dans un petit appartement qui lui suffit amplement.
INCARNATION : Francisco Lachowski
divinités majeures
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Dim 11 Sep - 21:52

https://www.youtube.com/watch?v=Y3rry-2zFEo
So show me distraction,
Even if it’s just one night
Cause it’s easier to burry my head in the sand sometimes
But I know I know I know
It’s not the right way to go
But I pray for the ground to swallow me whole



Il sent la pression se relâcher contre son bras et il sait qu’il a touché là où ça fait mal. Pendant un instant, le parfum de la victoire lui donne le sourire. Mais la victoire a un goût amer lorsqu’on ne la mérite pas. Et lui, il avait été forcé à appréhender la vie comme un jeu qu’il devait gagner. Il n’avait pas eu le choix. Du moins, c’était ce qu’il se disait pour se sentir mieux. En réalité, il aurait pu choisir de rester à l’école. Il aurait pu faire de brillantes études, comme ses frères. Il aurait pu devenir une de ces personnes qui a une plaque à son nom sur la porte de son bureau. Le genre de personne qui prend le métro le matin pour se rendre au travail. Il se consolait en se disant qu’au moins, il était libre. Libre de faire ce qu’il voulait, d’aller où il voulait. Pourtant, il se retrouvait toujours aux mêmes endroits. Il croisait toujours les mêmes visages. Tout, ici, avait un air de déjà-vu. Et il cherchait désespérément quelque chose de nouveau.

« Je t’interdis de parler de ça. »

Il baissa les yeux. Il savait qu’il avait merdé. Il avait voulu la blesser comme elle l’avait blessée lui. Une réaction de gamin dont il était le roi. On ne lui avait jamais montré comment grandir. Il avait dû le faire tout seul. Et, de toute évidence, il n’était pas un expert dans cet art. Il se dégagea de son emprise et se retourna. Dos au mur, il la regardait. Il ne l’avait jamais vue comme ça. Il avait toujours pensé qu’elle avait une allure robotique. Toujours tirée à quatre épingles, elle renvoyait une image de perfection dont il savait bien qu’elle n’était pas infaillible. Il y avait porté le premier coup. A présent, il était curieux de voir ce qui se cachait derrière cette façade qu’elle arborait en permanence.

« Tu n’as aucun droit de me faire payer pour les erreurs que tu as commises. Tu devais servir ta peine, comme tout le monde. »

Il suivit son regard, lorsqu’elle le détourna. Pour lui, la seule erreur qu’il avait commise, c’était de ne pas avoir couru plus vite lorsqu’il l’avait vue. S’il avait réussi à la semer, il n’aurait jamais terminé en prison et ils n’auraient jamais eu cette conversation. Malgré tous les efforts qu’il y avait mis, il savait, à présent, qu’on ne pouvait jamais revenir en arrière. Quand il y repensait, toute sa vie avait été une affaire de secondes. Et, parfois, il se demandait ce qu’il se serait passé s’il n’avait pas laissé échapper ces quelques secondes dans le temps perdu. Est-ce que sa vie aurait été différente ? Toutes les réponses à cette question le terrifiaient.

« On finit tous par payer. »

Il leva les yeux au ciel. Il avait entendu ce discours des millions de fois. Les bons et les méchants. Le destin qui nous rattrape sans cesse. Le kharma, et toutes ces conneries pour faire vendre. La vérité, selon lui, c’était qu’il n’y avait que les malchanceux qui finissaient par payer. Il était entouré par des personnes qui violaient la loi à longueur de journée et qui passaient leur nuit à boire leur colère dans les bars les plus luxueux d’Athènes. Il était entouré de mains ensanglantées qui portaient des bagues faites d’or et de diamants. Il y avait une variable qu’elle n’avait pas intégré à son équation. Et cette variable, c’était l’argent. L’argent achète tout, même l’innocence.

« Tu fais payer les autres pour ce que tu as perdu. T'es pas le seul à être dans ce cas. Mais toute la ville ne s'amuse pas à faire comme toi. »

Il esquissa un sourire, parce qu’elle avait tout faux. Il ne faisait rien payer à personne. Il faisait juste de son mieux pour vivre la vie qu’on lui avait donné. Il n’avait pas l’intention de changer. Il n’en ressentait pas le besoin. Et, quelque part, il se disait qu’il était trop tard pour le faire. Peut-être qu’il finirait en prison. Peut-être qu’il perdrait le contrôle. Peut-être qu’il continuerait de tomber à chaque pas qu’il ferait. Mais, en attendant la chute, il continuerait à jouer, jusqu’à ce qu’il finisse par perdre.

« Merci pour la consultation, j’te dois combien ? »

Il remballa son sourire insolent. Il savait que s’il continuait à la provoquer, il finirait par avoir ce qu’il mérite. C’est à dire, au mieux, une claque dans la gueule, au pire, un aller simple pour le poste de police. Et lui, il avait des choses à faire. Des choses qui ne pouvaient pas attendre. Il soupira.  

«  Ecoute... Les étiquettes, c’est pour les boites de conserve, pas pour les gens. Et devine quoi ? J’rentre pas dans tes catégories toutes faites. Tu penses vraiment pouvoir décréter d’un regard qui est coupable et qui ne l’est pas ? Tu penses que ça fonctionne comme ça ? Tu crois que t’es qui, pour faire la justice ? T’es comme moi, t’es personne. T’as des principes, c’est bien, mais c’est juste des principes. Dans la vie, les principes, ça va pas bien loin en général. D’accord, t’as une plaque, t’as un flingue et t’as du pouvoir. Mais ton devoir, c’est quoi ? La dernière fois que j’ai vérifié, c’est pas d’accuser. Et encore moins de juger. T’es pas là pour dicter quoi que ce soit. Tu fais pas les règles et tu fais pas la loi. Ici, c’est encore le peuple qui a le pouvoir. Ton devoir, c’est de protéger. Ton devoir, il est envers moi, comme envers les autres. J’suis plus en prison, j’suis libre, et si ça t’fait chier, c’est pas mon problème. J’suis pas le coupable idéal que tu recherches. J’en veux pas au monde entier, j’fais payer personne. C’que j’fais, j’le fais pas pour le plaisir. J’le fais parce que c’est de l’argent facile et que j’en ai besoin. Vas pas chercher plus loin… »

Il détourna le regard, comme pour cacher qu’il ne savait pas pourquoi il lui avait sorti une tirade aussi longue. Il était censé s’en foutre. Oui, il était censé se barrer sans lui dire un mot. C’était ce qu’il faisait avec tout le monde, après tout. Comme d’habitude, il refusa de perdre la face et se contenta de sourire.

« Bon, d’accord, voler ton téléphone, c’était un peu pour le plaisir. »

Il sortit le téléphone de sa poche et le lui tendit.

« Mais on n’a pas toujours le choix. On n’est pas tous nés avec une cuillère en argent dans la bouche, tu sais. Chacun fait d’son mieux. Et parfois, faire de son mieux, c’est pas très légal. »


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Lydia A. Spiros

Lydia A. Spiros
petit nouveau
DEBUT DE TON ODYSSEE : 04/09/2016
PARCHEMINS : 23
LOCALISATION : Elle habite dans le quartier de Panepistemiou, dans un grand appartement avec un balcon. Il est spacieux, et elle y habite seule.
INCARNATION : Emma Stone
petit nouveau
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Lun 12 Sep - 21:56
https://www.youtube.com/watch?v=AivmKvkuF58
You said no one would ever know
The love that we had shared.
As I took my leave to go
It was clear you didn't care
Where are you now ?
Do you ever think of me
In the quiet, in the crowd?


Elle écoute chacun de ses mots, et elle essaie de comprendre pourquoi est-ce qu’il avait perdu tout espoir. Elle n’avait jamais essayé de tout perdre. Elle voulait contrôler tout, elle voulait refaire le monde, et c’était trop dur de changer tout ce qui était trop profondément ancré en elle. Elle n’avait jamais essayé de changer. Elle s’est toujours refusée de véritablement aimer quelqu’un parce qu’elle savait à quel point ça faisait mal de tout donner, pour souffrir après. Elle avait eu des petits-amis, comme tout le monde. Mais pas beaucoup. Elle se disait que si elle faisait ça, elle n’aurait pas la chance de s’échapper. Elle était terrifiée à l’idée de savoir que parfois, on pouvait donner son cœur à quelqu’un qui pouvait le détruire, l’écraser en mille morceaux. Elle n’avait pas vraiment peur de faire des erreurs, elle avait surtout peur de l’échec final. De savoir qu’on a tout donné pour rien. Elle savait à quel point ça pouvait être douloureux. Elle s’était dit que son cœur n’aurait pas à être brisé, qu’elle pouvait le plier à volonté jusqu’à ce qu’il continue à battre aussi fort. Elle pensait que chaque coup porté ne serait qu’une simple blessure qu’elle pouvait soigner.

« Bon, d’accord, voler ton téléphone, c’était un peu pour le plaisir. »

Elle croise les bras, et elle serait presque en colère, si elle le pouvait. Mais au fond d’elle, elle se disait que les gens comme lui ne pouvaient pas avoir de rédemption. Les gens comme lui continuaient à couler, et on ne pouvait pas les rattraper. Les gens comme lui ne choisiraient jamais de faire le bien ou de réparer leurs erreurs. Elle aimait se convaincre de ça, elle aimait prétendre qu’elle valait mieux que lui. Elle n’avait plus beaucoup d’espoir, elle avait abandonné ça avec les regrets et la honte.

« Mais on n’a pas toujours le choix. On n’est pas tous nés avec une cuillère en argent dans la bouche, tu sais. Chacun fait d’son mieux. Et parfois, faire de son mieux, c’est pas très légal. »

Par moments, elle voulait hurler à quel point elle voulait y croire à nouveau. Elle voulait regarder les étoiles et elle voulait se rappeler que tout avait un sens, elle voulait marcher dans l’herbe fraîche et imaginer qu’elle pouvait changer les choses, mais au fond, elle avait trop peur. Elle n’avait plus la force de le faire, de regarder le monde tourner. Elle continuait à douter en permanence, elle prétendait qu’elle était forte, elle prétendait avoir l’impression de tout faire, de tout savoir. Mais elle ne savait rien. Elle était perdue, comme tous les autres, tous ceux qui erraient sur la terre, en attendant des réponses, des explications pour tout ce qu’ils n’avaient pas. Elle le regarde, dubitative, elle baisse les yeux. Puis elle le regarde à nouveau. Peut-être qu’elle avait eu de la chance, à une époque. Mais aujourd’hui, elle n’avait plus rien. Elle était seule.

« Penses ce que tu veux. »

Elle le relâche. Elle préfère prétendre qu’elle n’est pas déçue.

« Je ne voudrais jamais tomber aussi bas que toi. »

Un dernier regard, elle reprend son téléphone, et elle s’en va. Parce qu’on ne peut pas toujours être sauvé.
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