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Chimène-Ursula Hulé

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Chimène-Ursula Hulé
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Ven 16 Sep - 11:42



le rouge et le noir


Un sourire d'aise pendue à mes lèvres j'avance à pas lent, claquant expressément mes talons sur le sol lisse de l’hôpital. Elle avait fini par tomber. Elle s'était élevée, elle avait quitté le monde qui avait jusqu'alors bercer notre enfance, à toutes deux, elle n'avait pas jeté un regard en arrière et maintenant elle se retrouvait brisée sur un lit médical, attendant que les regards se tournent à nouveau vers elle… Éphémère ascension, chute brutale, douce désillusion. Létha ne reverrait jamais ceux qui avaient porté un destin glorieux à sa connaissance, elle ne foulerait plus jamais un terrain de sport, ne représenterait plus jamais notre pays, elle resterait là, avec moi. Une place qu'elle aurait dû tenir, qu'elle n'aurait jamais dû quitter. Elle m'avait abandonné, ne pensant qu'à elle et son succès, ne pensant pas même une seconde à nous élever dans son ascension. Sale égoïste, j'avais craché sur son nom en voyant ses performances, j'avais maudit son futur et j'avais prié le pire pour elle. Un malheur qui avait fini par arriver. On ne pouvait toucher le ciel sans nous brûler les ailes, nous n'étions ni de nature divine ou même angélique, nous étions les mortels terrestres, les résidus d'un enfer qui avait pris place et lieu sur terre, les enfants du démon, ceux qui mouraient foudroyer d'avoir trop espéré, trop voulu, trop demandé, trop désiré… J'avais attendu que les couloirs se vident, dissimulés dans les faux-plafonds, dévorant les quelques mouches qui s'étaient trouvées là. Une fois la nuit tombée j'avais revêtu apparence humaine pour mieux réapparaître dans sa vie, comme la bonne amie que j'étais.

Je la regardais dormir dans la pénombre, assise dans le fauteuil de la chambre, jambes croisées, bras  posés sur les accoudoirs et une moue tordue peinte sur mon visage. Je la haïssais. Je la détestais, celle qui avait prétendu, qui avait dit pour ne jamais rien accomplir, qui avait parjuré, qui avait désintégré tout lien entre nous. C'était sa faute, à elle, entièrement et uniquement. J'avais envié sa réussite, comme nous, enfants, nous envions toutes deux la vie des grandes personnes. Stupides réflexions infantiles. Quel bonheur y avait-il à être adulte ? Il me suffirait de la piquer, que mon dard aille se planter dans sa peau pour qu'elle meurt dans d'affreuses souffrances, qu'elle paye pour ce qu'elle m'avait fait… Je dodelinais de la tête, faisant bruisser mes cheveux sur le siège de cuir. Elle ne lâcherait pas son dernier souffle aujourd'hui. Je voulais la voir souffrir, je voulais la voir essayer de se relever et chuter encore, je voulais connaître son histoire, je voulais pouvoir prendre une revanche bien méritée, détruire ce à quoi elle allait se raccrocher et puis la laisser sans rien… Comme elle avait fait pour moi. Je poussais un soupir. J'étais bien loin de l'enfant qu'elle avait connue. Nous étions opposées désormais, ce qu'il était advenu de nous, comment nous avions évolué physiquement, même mentalement. Elle était à genoux, je m'étais maintenu la tête hors de l'eau, je m'étais endurcie.

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Letha Morales-Kaligaris

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Letha Morales-Kaligaris
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Mer 5 Oct - 21:26
Le rouge et le noir
Letha & Chimène-Ursula
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Les journées semblaient se suivre et se ressembler. Cela faisait quelques jours à peine, quelques semaines tout au plus que je m'étais réveillée de mon coma. La gravité de mon cas était telle que les médecins avaient jugé bon de me garder en observation pour une durée indéterminée. Mon état était bien trop préoccupant pour que je sois lâchée maintenant dans la nature. De toute façon, je ne pouvais pas aller bien loin. Mon corps était brisé, profondément endommagé, tellement endommager que remuer ne serait-ce qu'un peu me demandait un effort surhumain. Je n'avais plus aucune sensation dans mes jambes, et parfois, je me réveillais, en panique, en train de chercher après. Je ne pouvais même plus refermer mes doigts pour attraper un bête verre d'eau, je me sentais prisonnière de mon propre corps et j'avais envie de pleurer rien qu'à cette idée. Dans de telles circonstances, je me demandais encore comment j'allais faire pour rester autonome, pour pouvoir continuer à marcher, à vivre une vie normale en somme. Il ne fallait pas croire, j'entendais les médecins parler à mon père, lui dire que les probabilités pour que je remarche un jour étaient très faibles. Mes blessures étaient trop graves, j'allais les garder à vie, gravées dans ma chair et dans mes os, j'allais me traîner cette carcasse douloureuse jusqu'à mon dernier souffle. Soixante ans, c'est long quand on y pense, surtout quand on ne faisait rien, à part rester cloué dans un lit d'hôpital. Le pire était sans doute de voir mon père pleurer, et me répéter qu'il était désolé. Je ne pouvais même plus serrer sa main en retour, parce que mes articulations étaient trop raides. Alors, mon regard semblait l'implorer en silence. Maman était passée, elle avait pleuré elle aussi, et elle avait quitté la pièce d'un pas rapide, incapable d'en supporter davantage. Et alors? avais-je envie de lui hurler. C'était ainsi, qu'elle voyait les choses ? Elle comptait fuir dès que ça devenait un peu compliqué, m'abandonnant encore et encore, rouvrant la plaie béante à chaque fois ? Quitte à ce qu'elle se débine encore une fois, autant qu'elle s'abstienne, au moins ne me ferais-je pas de faux espoirs.

Puis, les heures de visite étaient terminées. Tout le monde rentrait chez soi, je n'avais plus qu'à subir la valse incessante des soignants, m'empêchant par la même occasion de me reposer décemment. Le temps me semblait long, dans ce lit d'hôpital, je ne savais plus quel jour nous étions, ni même quelle saison. Je savais juste qu'il faisait jour, ou nuit, et rien d'autre, de toute façon, ça n'avait aucune importance, j'avais arrêté de compter. Je somnolais un peu, fatiguée de toutes ces visites. Je parlais peu, mais les entendre pérorer sur tout et n'importe quoi me fatiguait. Je me rendais bien compte que mon cerveau fonctionnait mal, que j'avais de plus en plus de mal à emmagasiner de nouvelles informations. De toute façon, ça rentrait par une oreille et ça sortait par l'autre, sans jamais s'inscrire dans ma mémoire, mémoire qui avait foutu le camp, définitivement. Encore un truc que je ne retrouverai jamais, mes souvenirs, malgré leurs espoirs, leurs tentatives futiles de provoquer des réminiscences. Je les entendais bien me raconter tout et n'importe quoi, au cas où cela m'évoquerait quelque chose, n'importe quoi, mais ça ne servait à rien, si ce n'est que provoquer une migraine qui ne s'estompait jamais vraiment. Mon esprit restait vide, désespérément vide, j'aurais pu hurler à l'intérieur que j'étais certaine que seul l'écho de ma voix me répondrait. Je n'étais même plus certaine de savoir comment ressentir les choses, tout était embrouillé, confus, et parfois, je voulais la mettre un peu en veilleuse, appuyer sur stop, parce que tous leurs efforts étaient vains. Je me sentais doucement glisser sur les pentes du sommeil, un sommeil qui, je le savais, allait être sans rêves. Pourtant, quelque chose m'empêchait de trouver le sommeil pour de bon. C'était quelque chose qui semblait me retenir au monde réel, encore un peu. Mes yeux se plissèrent, comme pour tenter d'apercevoir quelque chose dans l'obscurité, mais je ne voyais rien. Ils avaient éteint les lumières en partant, pour que je puisse dormir, justement. Mesure inefficace, s'il en est. Je tournai alors un peu la tête, autant que mes cervicales me le permettaient. Puis, mes pupilles distinguèrent une forme sombre dans la pénombre. Mon cœur bondit dans ma poitrine, tandis qu'un sursaut d'adrénaline pulsa dans mes veines. Je crus avoir esquissé un vague mouvement de recul, mais en mon for intérieur, je savais bien qu'il n'en était rien. J'étais désespérément restée immobile, incapable de bouger. Si cette personne avait voulu me nuire, elle aurait pu, parce que j'étais vulnérable, à sa merci, je n'aurais pas pu m'enfuir si je le voulais. Je clignai des yeux plusieurs fois, comme pour m'assurer que je n'étais pas en train de rêver, en fin de compte.

« Qui êtes vous ? » murmurai-je, la voix un peu rauque, un peu pâteuse – la faute aux antidouleurs, probablement. « Je...Je croyais que les heures de visite étaient terminées. »

Tout du moins, pour aujourd'hui. Même mon père n'avait pas pu rester. Alors, si mon propre père n'avait pas pu rester, qu'en était-il des autres, des inconnues de surcroît ? Je ne me souvenais plus de l'avoir vue depuis mon réveil, elle ne faisait visiblement pas partie de ces personnes qui avaient pris la peine de me rendre visite. Alors pourquoi maintenant ? Et qui était-elle ? Apparemment, elle devait bien me connaître puisqu'elle s'était installée dans le fauteuil que mon père occupait habituellement, sans aucune gêne, comme si elle avait parfaitement le droit d'être là.

« C'est la place de mon père. » fis-je remarquer, avec aigreur, tandis que je dévisageais la fille, tentant de fouiller désespérément dans ma mémoire à la recherche d'un détail qui aurait pu me renseigner sur son identité. « Comment ça se fait qu'on t'a autorisée à rester alors que les autres ont été mis dehors ? »

Mon agacement me faisait perdre mes bonnes manières. Si au début, je l'avais vouvoyée – ce qui, me semble-t-il, était habituel avec les inconnus – j'avais rapidement laissé tomber la politesse, pour laisser parler mon hostilité. Quelque part, elle était sacrément culottée pour oser ainsi braver les heures de visite et n'en faire qu'à sa guise.   
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Dernière édition par Letha Morales-Kaligaris le Dim 9 Oct - 21:22, édité 1 fois
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Chimène-Ursula Hulé

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Dim 9 Oct - 18:16



le rouge et le noir


Je retiens un sourire carnassier lorsqu'elle se réveille enfin. J'imagine seulement la damnation qu'elle doit endurer, la douleur d'être clouée à un lit, elle, la grande athlète. Maintenue ici dans cet asile de fous, entourée d'inconnus qui tentent de reforger un corps qui s'est totalement dessoudé, comme une statue désolidarisée de son socle et qui se serait éclatée en milliers de morceaux… Un puzzle impossible à rassembler, un casse-tête qui ne connaîtrait plus jamais de dénouement, une harmonie pour toujours perdue. Maintenant je pouvais lire la panique sur son visage, cette même terreur tendre chacun de ses muscles pétrifiés, ce recul qui n'avait pas pu s'accomplir… Son sort était finalement pire que la mort. Condamnée à rester là à observer un monde qui allait se muer autour d'elle, un personnel qui allait changer au gré des mutations des uns et des départs à la retraite des autres, les êtres chers qui allaient disparaître autour d'elle pour la laisser plus seule que jamais. Le désespoir qui finirait par la gagner, succédant à la déprime d'une vie allongée, les yeux rivés vers un plafond en contreplaquer mal isolé et poussiéreux. J'aurais voulu rire, j'aurais voulu lui cracher au visage toute ma rage, la regarder de ma hauteur, juger ce petit corps affaibli et mourant, lui proposer mon aide pour en finir puis partir et la laisser là, face à l'idée simple qu'aucune échappatoire ne lui serait offerte. Une vengeance rapide, tellement plaisante sur le coup mais également insatisfaisante sur la durée. Letha m'avait abandonné, elle m'avait écarté de sa vie car elle avait estimé que je ne serai qu'un obstacle pour atteindre la lune et les étoiles, elle avait craché sur notre amitié et piqué mon orgueil à vif à chacune de ses réussites… Je ferai pareil. Je devais de le faire. Être le poison qu'elle avait été pour moi.

Je restais silencieuse, la laissant dans son énervement, dans son impuissance, son incapacité à obtenir des réponses mais également à me contraindre à me lever de ce siège… Celui de son père, un rictus moqueur brisa mon sourire d'aise. Combien de parents s'étaient assis ici avant lui ? Combien de mourants s'étaient étendus là avant elle ? Tout ceci n'était qu'une antichambre, un sas vers le grand final, le dénouement ultime, l'oublie éternel et la décrépitude… Elle avait mis les deux pieds dans la mort et tentait de se raccrocher au vivant, mais tout ceci n'était pas à elle, tout ceci n'était pas eux. Ce fauteuil, ce lit, cette chambre, elle finirait par la libérer en la quittant les deux pieds devant. « Je ne peux que constater l'ampleur des dégâts que tu as subis, corps, âme et esprit Letha. » Je restais assise pour mieux la laisser réfléchir, pour mieux la laisser chercher, pour qu'elle se triture à retrouver ce qu'elle avait décidé de laisser sur le bas coté. « Je croyais que tu avais le tempérament plus téméraire, du moins, tu l'avais... » Je me levais en direction de la fenêtre pour attraper le rideau de velours d'une main de fer, une main contractée, contrariée, trahissant mon dégoût pour cette créature inerte. Une proie trop facile, trop faible, trop vulnérable. Un trophée si peu glorieux dans l'état. « Contrairement aux autres, je ne demande pas l'autorisation. » Je tirais la pièce de tissu d'un coup sec pour laisser entrer la lumière de la rue et les rayons de la lune dans la chambre. Il faisait désormais assez clair pour que Letha voit mon visage, tout en dissimulant ma présence au corps hospitalier. « Ça faisait longtemps… Léthy. »

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Letha Morales-Kaligaris

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Dim 23 Oct - 15:38
Le rouge et le noir
Letha & Chimène-Ursula
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Je n'aimais pas le regard qu'elle portait sur moi. À me dévisager ainsi, j'avais l'impression d'avoir affaire à un prédateur, à quelqu'un qui s'était tapi dans l'ombre et qui avait guetté ma chute tout ce temps. Elle me donnait l'impression de quelqu'un qui était venue contempler le désastre que j'étais devenue. J'étais pathétique n'est-ce pas ? Savait-elle que j'avais manqué de peu d'être totalement paralysée, condamnée à vivre dans un lit d'hôpital jusqu'à la fin de mes jours ? Savait-elle que j'ai craint de ne plus jamais pouvoir marcher, de ne plus pouvoir être autonome ? Savait-elle que je garderai à jamais l'empreinte de mon accident, que les dommages cérébraux que j'avais subis étaient irréversibles, que non seulement tout mon côté gauche allait resté paralysé mais qu'en plus, j'avais perdu la mémoire ? Savait-elle que j'avais tout perdu, qu'il ne me restait plus rien ? Envolée, ma belle carrière de sportive, envolé le rêve olympique, il ne restait plus rien, si ce n'est que l'amertume laissée par une gloire passée. Comme une étoile en fin de vie, j'avais explosé et je m'étais ratatinée pour devenir trou noir. Autour de moi, il y avait tous ces visages qui n'attendaient qu'une chose, que je leur dise que je me rappelais, qu'il me restait quelques bribes de souvenirs, que mon amnésie n'avait pas tout effacé mais il ne fallait pas qu'ils se leurrent, tous autant qu'ils étaient. Mon esprit était vide, désespérément vide, oserais-je dire mort. Cette fille semblait me connaître, elle semblait attendre quelque chose de moi, comme tous les autres. Seulement, à en voir l'éclat dangereux qui brûlait au fond de ses yeux sombres, elle ne semblait pas me vouloir que du bien. Un frisson glacé me dévalait l'échine, tandis que je sentais le malaise s'insinuer en moi. Ce n'était que mon imagination qui s'emballait ne cessais-je de me répéter, comme un disque rayé, comme pour me rassurer. Ma main endommagée ne pouvait même pas atteindre la sonnette, je ne pouvais pas appeler le personnel médical en cas d'urgence. Le mieux que je puisse faire était de la regarder, d'essayer de la tenir à distance. Je n'aimais pas la voir assise à ce siège, à sa place, parce que j'allais rester là, pas vrai ? J'allais rester là jusqu'à la fin des temps, ou tout du moins, jusqu'à ma propre fin, alors pourquoi ne pourrais-je pas m'approprier ce mobilier vétuste, qui n'était pas forcément très récent, mais qui allait irrémédiablement faire partie de mon décor...

Et voilà qu'elle s'était remise à parler, à minauder. Elle semblait fascinée par ce corps fracassé, en mille morceaux. Des dégâts, c'était le mot. Mon corps n'était plus en état de fonctionner, c'était un fait. Mon âme était fissurée, lézardée de part en part, j'étais une chose cassée qui ne pouvait pas être réparée. Quant à mon esprit, il semblait s'être évaporé dans les limbes, à jamais perdu, gaspillé. Je ne savais plus qui j'étais, ce qui m'était arrivé, pourquoi j'étais dans ce lit d'hôpital. Peut-être savait-elle ? Que risquais-je à lui demander, à lui poser la question ? En soi, je ne risquais pas grand-chose, si ce n'est qu'elle pouvait tout aussi bien me rire au nez. Elle parlait de mon tempérament, comme si elle me connaissait suffisamment bien pour se permettre de juger ma façon de gérer mon problème. Je tressaillis lorsqu'elle se leva de son siège, ses hauts talons claquant sur le sol de la chambre. Je la voyais s'approcher du rideau, je me demandais ce qu'elle était en train de manigancer. Elle venait de le tirer d'un coup, faisant entrer la lumière nocturne. Je tournai faiblement la tête vers sa silhouette. Je ne savais pas si c'était les anti-douleurs qui faisaient effet, ou bien mon amnésie, peut-être même les deux à la fois, mais j'avais beau voir son visage, je ne parvenais pas à mettre de nom dessus. Son faciès me paraissait tout autant inconnu que quand elle était entrée dans cette pièce, me prenant par surprise. Lethy. Je me crispai davantage en entendant ce sobriquet. Je n'aimais pas le ton qu'elle prenait avec moi, encore moins ses manières : elle prenait bien trop de libertés à mon goût. Pourtant, je n'avais même pas la force d'arguer, de faire valoir mon point de vue. J'avais l'esprit encore trop en vrac pour la contraindre à partir, aussi n'avais-je pas d'autre choix à part subir sa présence. Je voulus amorcer un mouvement de recul, mais mon corps ne bougea pas d'un iota.

« La compassion, ça n'a pas l'air d'être ton fort. » lançai-je, un poil sarcastique, faisant directement référence au constat qu'elle avait fait quelques instants auparavant. « ça change. Tu n'as pas l'air de faire partie de ceux qui attendent désespérément que je leur raconte je ne sais quelle anecdote les concernant. Comme si c'était important... »

Mon exaspération était très nettement perceptible dans mes mots. Quand je me sentais au pied du mur, le sarcasme était la meilleure arme que j'avais en stock. Pourtant, je la guettais du coin de l'oeil, comme si je m'attendais à ce qu'elle me pose la question fatidique à chaque instant. Et toi, tu te souviens de moi? Je la jaugeais une nouvelle fois du regard, je la scrutais, je l'étudiais attentivement, mais rien ne me venait.

« Je vais finir par croire que tu es venue jouer avec moi. » dis-je ensuite, m'efforçant d'avoir l'air sûre de moi – ce qui était un brin illusoire, compte tenu de mon état de délabrement avancé. « Par contre je te préviens, je ne suis pas d'humeur à jouer à qui est qui. »

Autrement dit, je l'invitais à se présenter, à me donner quelques éléments basiques qui me permettraient de l'identifier. J'étais sûre d'une chose, c'était que je la connaissais depuis longtemps, peut-être même depuis très longtemps, à en croire les marques de familiarité qu'elle se permettait avec moi. Et quand je disais qu'elle était venue jouer avec moi, je ne parlais pas forcément de me distraire, mais plutôt de s'amuser à mes dépends.  
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Dim 23 Oct - 16:18



le rouge et le noir


Compatir à son malheur, m’apitoyer sur son sort, pleurer sur ce coup du sort, sur ce destin qui avait décidé de lui tourner le dos, de lui faire regagner les ombres… Je ne pleurnichais pas, ni sur moi, ni sur elle, il fallait qu'elle soit forte, qu'elle se relève, car telle était la vie. Avait-elle regardé derrière quand elle m'avait abandonné ? Quand elle avait décrété que sa vie d'avant, que toutes ces personnes qui avaient tout donné pour elle ne valaient plus rien ? Qu'elle avait décidé de monter vers le ciel étoilé en laissant les boulets qu'elle avait toujours connus, bien loin, à la traîne, pour qu'elle puisse oublier et embrasser ses rêves de gloire ? Non, je n'avais aucune compassion pour elle, elle avait pris le revers de médaille, elle avait tendu le bâton pour se faire battre… En pensant échapper à ses origines, à son milieu, elle avait été rappelé à lui de la plus brutale des façons. Elle apprendrait. Elle l'avait mérité. Elle aurait mérité bien pire même, mais ça, je m'en chargerai, plus tard, comme j'avais toujours fait… Maintenant je devais feindre, mentir, donner l'illusion que mon cœur n'était pas aussi noir que mon esprit, que je n'avais pas laissé mon âme se faire ronger par mes défauts, par mes péchés et mes envies interdites. J'étais damnée, maudite, vouée à l'enfer et à ses flammes, mais je comptais bien ne pas y aller seule. « Ce n'est pas en se morfondant sur ton sort que tu vas sortir de ce lit qui sent la mort… Tu n'as jamais fonctionné comme ça, ta vie a toujours été un défi, une succession de challenges à relever. Tu feras la même chose avec cet accident, non pas pour la gloire ou la reconnaissance de tes pairs, mais pour ta survie. On est des survivantes Letha, nous l'avons toujours été. » Moi plus que toi, car j'ai continué à m'endurcir, je ne suis pas devenue cette masse informe qui est allongée là, dans ce lit… Nous n'avons plus rien à voir maintenant. Je suis plus forte que toi, j'ai moins de scrupules et abandonné toute idée de réussite sans que cela nuise aux autres. On ne peut avancer en compagnie de ses proches, son bien-être viendra toujours nuire aux autres, tu ne peux que vivre au détriment d'autrui… Je l'avais désormais intégré, durement, après sa cruelle trahison.

« Je n'ai jamais eu un tempérament très joueur… Toi non plus d'ailleurs. Vaincre, gagner, nous avons toujours été dans la même optique. Nous ne nous amusions pas pour nous distraire, il nous fallait être sur le podium, dans le peloton de tête. » Autrefois nous la jouions à la loyale, nous respections nos adversaires, nous étions fair-play et nous avions de l'égard pour les perdants. J'avais compris qu'il fallait détruire, écraser pour s'élever, que tout était question de victoire, et qu'il n'y avait pas de victoire totale sans destruction, sans perte. « Comme tu n'es pas prompt à raconter une anecdote, je vais le faire. » Je souriais avant de m'adosser à la fenêtre, croisant mes bras sur ma poitrine. « C'est pour ton tout premier concours que j'ai pris ma toute première aiguille… Nos mères avaient toujours été de piètres couturières, s'était affligeant. Une année, pour Halloween, nous avions été toutes deux recouvertes de sacs plastiques en guise de déguisement pour feindre d'être des fantômes. » J'esquissais un sourire amusé, retenant un rire. C'était le bon temps, l'ancienne époque. « Mais là n'est pas le sujet. Tu étais sur un petit tabouret que j'avais été piquer dans la boutique de mon père, je t'avais drapée d'un tissu blanc très opaque, à dire vrai, tu étais recouverte de la tête aux pieds, ça aurait pu te faire une traîne tellement il y avait de tissu en surplus. Soit, et au moment de planter la première épingle, je me suis piqué le doigt, tâchant le tissu immaculé de quelques gouttes de sang… Tu savais pertinemment que ma mère aurait hurlé si elle avait appris que j'avais mis jusqu'au dernier centime de ma tirelire pour acheter une pièce de tissu qui du coup, était inutilisable maintenant. Tu as pris le tissu avec toi, et tu m'as dit de me taire. » Je lâchais un petit rire. « Toute la nuit j'ai pensé que tu allais enterrer ce drap quelque part, comme s'il y avait un corps à cacher, ou bien le brûler pour qu'il ne reste plus aucune trace de ma bêtise… Mais non, tu es revenu le lendemain, et tu l'avais entièrement teint en rouge, dissimulant les tâches. »

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Letha Morales-Kaligaris

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Ven 28 Oct - 12:58
Le rouge et le noir
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Every move you make, every vow you break, every smile you fake, every claim you stake, I'll be watching you.

La gloire avait toujours un revers. Je l'avais subi de plein fouet, j'avais été fauchée en pleine ascension, et tout mon entourage avait assisté, impuissant, à ma chute vertigineuse. Maintenant, j'étais clouée dans un lit d'hôpital, partiellement paralysée, après avoir frôlé la mort de très près. En fait, d'après les médecins, j'étais même morte pendant quelques interminables secondes, puis j'étais revenue à la vie, comme par miracle. Je n'avais apparemment pas dit mon dernier mot. Eux-mêmes avaient du mal à expliquer ce qui s'était passé, et j'avais du mal à assimiler. C'est complètement dingue quand on y pense, je suis morte et je suis revenue à la vie. J'étais une curiosité médicale parmi tant d'autres. Mon amnésie avait été diagnostiquée et ils ne savaient pas quelle en était là cause. Certains avaient même avancé que mon amnésie était due à un stress post-traumatique. Selon eux, j'avais oublié tous les événements antérieurs à mon accident parce que mon cerveau avait cherché à se protéger des mauvais souvenirs. Ils avaient évoqué un viol, une disqualification d'une compétition importante et du harcèlement. Le tout s'était déroulé sur une période très courtes – quelques mois tout au plus – et tout cela, ils le savaient parce que mon père leur avait raconté. Aucun de ces événements ne m'était familier. Mes souvenirs semblaient plongés dans un brouillard épais et opaque, ils étaient cachés, enfouis, il fallait simplement attendre. Attendre quoi au juste ? Mon rétablissement ? Ce n'était pas près d'arriver, si je restais dans ce lit d'hôpital jusqu'à la fin de mes jours. Pourtant, il était prévu que je fasse quelques séances avec un des psychologues de l'hôpital. Cette seule idée suffisait à me faire paniquer. Je ne savais pas ce que j'allais bien pouvoir lui raconter. J'avais déjà fait part de mes doutes à ce sujet, mais je n'avais pas été écoutée. Ils avaient parlé d'hypnose pour accéder à ma mémoire. Pas un seul instant ils n'avaient envisagé que mes souvenirs aient été tout simplement effacés, comme si il y avait eu un coup de gomme géante. La fille qui était en train de me parler en savait probablement plus que moi. J'amorçai un geste pour me redresser, pour me mettre assise, mais cela n'eut aucun effet. J'étais toujours inerte, condamnée à attendre que quelqu'un vienne m'aider.

Elle parlait, elle avait cette voix si particulière qui me donnait la chair de poule, il se dégageait d'elle quelque chose de profondément malsain. Elle me connaissait bien, à en croire tout ce qu'elle disait sur celle que j'avais été avant. Elle me parlait de défis, de challenges, de survie. Elle disait que nous étions des survivantes. En ce qui me concernait, il fallait vraiment prendre le terme au pied de la lettre. J'étais morte, et je suis revenue. Mon heure n'était pas encore arrivée. Pourquoi, dans quel but ? Ça n'était pas une vie, de rester clouée dans un lit d'hôpital. Si ma vie devait ressembler à ça, alors peut-être que j'aurais préféré mourir, en fin de compte. Au moins, je serais partie dignement, j'aurais connu quelques moments de gloire. Ce n'était pas juste, parce que j'aurais été jeune, parce que j'avais encore toute la vie devant moi, mais il valait mieux ça que de vivre prisonnière de son propre corps, j'en étais convaincue. Elle n'attendait aucune réaction de ma part, elle continuait à dire ce qu'elle avait à dire. En réponse aux propos tenus quelques instants plus tôt, elle me disait ne pas avoir de tempérament très joueur. D'après ses dires, nous étions des personnes qui se donnaient les moyens d'atteindre les objectifs que nous nous étions fixés. Nous étions sérieuses, concentrées, n'admettant aucune distraction. Aussi n'avais-je donc personne dans ma vie ? Toute occupée que j'étais à décrocher mes médailles et mes titres divers, j'avais laissé ma vie personnelle de côté. De toute façon, si j'avais eu un copain, il serait déjà venu me voir, non ? Étrangement, j'avais du mal à me projeter dans une telle situation. Quelque chose ne collait pas dans cette idée, comme si ça ne correspondait pas à la personne que j'étais. Alors, j'étais seule. Je n'étais pas du genre à m'encombrer de trucs inutiles, à m'attarder sur les fioritures. J'étais le genre de personne qui allaient droit au but, sans fard. Elle m'annonça ensuite qu'elle allait raconter une histoire, une histoire qui nous concernait toute les deux. Elle me parlait d'aiguilles, de concours, de déguisements. Je lui avais apparemment servi de mannequin grandeur nature tandis qu'elle confectionnait ses créations. Elle racontait qu'elle s'était piquée avec une épingle, et que son sang avait tâché le tissu. Au lieu de détruire le tissu comme elle s'y attendait, j'avais teint le tissu, pour effacer les traces. Effacer les traces...Cette pensée réveilla quelque chose en moi, comme si je connaissais le sens profond de ces quelques mots. C'était une notion qui me parlait, comme on dit, qui m'évoquait quelque chose, non parce que ce souvenir réveillait une réminiscence en moi, mais peut-être parce que ça correspondait à ma nature profonde...Effacer les traces. Troublée, je levai le regard vers l'inconnue, qui souriait, tandis que j'assimilais tout doucement ce qu'elle venait de me dire.

« J'ai vu quelque chose. » affirmai-je alors, tandis que je fronçais les sourcils, comme si j'étais dans une phase de réflexion plutôt intense. « J'ai l'impression de voir la scène défiler sous mes yeux, comme si j'étais en train de regarder un film. »

Voilà que je paniquais. Je voyais la scène avec précision, chaque détail apparaissait très nettement. Pourtant, je ne me rappelais pas, j'étais simplement spectatrice de ma propre vie. C'était aussi net qu'une photographie prise à un instant T. Pourtant, elle n'avait rien fait d'autre que de dire quelques mots.

« Que s'est-il passé ensuite ? » chevrotai-je, la voix rauque, tandis que mon cœur tambourinait dans ma poitrine. « Qu'est-ce que cette pièce de tissu est devenue ? On se connaît depuis longtemps, n'est-ce pas ? Pourquoi...pourquoi tu disais que ça faisait longtemps ? Que s'est-il passé pour qu'on ne se fréquente plus ? »

J'avais beau avoir reçu un coup sur la tête, je n'étais pas bête pour autant, j'étais encore capable de rassembler les maigres éléments que j'avais en ma possession. De ses paroles, j'en avais déduit certaines choses, seulement, il me manquait un point pourtant essentiel : qui était-elle ?  
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Dim 11 Déc - 16:43



le rouge et le noir


Ma gorge se serra. Que s'était-il passé ensuite ? J'avais envie d'appuyer sur chacune de ses blessures, de la faire souffrir comme elle m'avait fait souffert, de lui faire goûter le goût de la trahison par celle que l'on ne suspectait pas, de l'abandon, de la peine et de la douleur, de la solitude et du désarroi face à tous les sentiments qui venaient vous submerger, tel un tsunami qui fracasserait toutes vos barrières avant de vous noyer. J'étais amère, j'étais vénéneuse, j'étais vindicative et je voulais qu'elle paye, que tous payent pour ce qu'ils m'avaient fait… Elle, mon père, tous ces porcs dans la rue et ces abeilles reines, les écraser jusqu'aux dernières, tous les égorger et les regarder agoniser dans leur sang et au milieu des cadavres. Je n'avais plus de but, plus de futur, je voulais détruire pour mieux avancer, car tel était mon seul dessein, mon seul désir, ma seule possibilité de rédemption, l'unique porte de sortie vers une vie meilleure. « Tu as fait ta compétition avec, tu as fait merveille, tu as été époustouflante, ton entraîneur était aux anges et ton père n'avait jamais été aussi fier… Mais une fois chez nous, quand il a fallu que tu retires ton juste au corps, nous n'avions pas imaginé que la teinture encore fraîche allait peut-être déteindre avec la sueur. » J'esquissais un sourire, me laissant surpasser par mes émotions, par mes souvenirs, par cette enfance idyllique. « Tu étais rouge comme une fraise... » Je lâchais un rire tonitruant avant de me ressaisir. « Mon père m'a confisqué ma machine à coudre pendant trois semaines, et tu as fait une réaction allergique qui t'a laissé des boutons pendant plus de quinze jours. Mais tu en as ri, quasiment immédiatement. » Son père avait estimé que l'éruption cutanée avait été sa seule punition. Mon père lui ne s'était pas contenté de la confiscation de ma machine, j'avais été privé de sortie et j'avais reçu une gifle qui avait bien failli me faire décoller les dents du fond. Pauvre con.

« Tu es devenue une star. » Le mot sonna négativement dans ma bouche, amèrement. Cette célébrité à laquelle elle a goûté alors que moi non, ce banc de touche sur lequel elle m'a abandonné, sur lequel elle m'a jeté comme une vieille chaussette usagée au profit de partenariats avec de grandes marques de sport. Pauvre conne. Salope. Je retenais de le traiter de tous les noms, de laisser ma haine l'emporter sur mon calme apparent, pourtant je savais qu'elle n'était pas rassurée pour autant, cela se voyait dans ses yeux, cela se sentait dans l'aura qu'elle dégageait… Elle était craintive, et elle avait raison de l'être. Je n'étais pas là pour son bien-être. Bien au contraire. « Tu m'as laissé derrière, estimant sans doute que mes multiples services n'étaient plus compatibles avec ta nouvelle… way of life. » Mon ton était réprobateur, chargé de tension, mais ne souffrait d'aucune hésitation, comme si ce discours, cette confrontation avait été imaginé plusieurs fois, comme si je l'avais joué et rejoué, passé puis repassé dans mon esprit sans cesse, infiniment. « Nike, Adidas… Des partenaires plus alléchants que la petite couturière du quartier de ton enfance. »

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