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Ô muse, raconte-moi l’homme… » Ainsi l’aède débute-t-il ses récits, inspiré par la poésie d’
Erato, bercé par le chant de
Melpomène. Il conte les exploits et les défaites des plus grands,
des héros aux noms gravés dans le marbre. L’
Ulysse aux milles ruses, le grand Achille, le divin Heraclès sont autant de visages sculptés et de modèles pour célébrer la majesté de la
Grèce d'antan.
Ces
mythes qui ont bercés plus d’une oreille et continuent de noircir les pages de milliers de livres sont en réalité l’oeuvre de visionnaires, connus sous les noms d’
Homère ou d’Ovide.
Les dieux en tant qu’Immortels ne furent qu’un mythe ; une légende déformée tant elle fut répétée. On les pensait veiller sur les mortels du haut de leur Olympe, alors qu’ils n’étaient
pas encore nés.
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Ainsi, c’est
à notre époque, dans la grande ville
d’Athènes, bien après la mort de ces grands poètes que les personnages mythologiques
se sont incarnés. Ici les colonnes cannelées, effondrées, ne soutiennent que péniblement les frontons sculptés des
temples. Les
oracles ne prédisent plus richesses et malheurs. Les palais des rois n’ont plus aussi fière allure lorsque l’aurore aux doigts de rose se lève. Les sabots des
centaures ne bourdonnent pas entre les arbres des forêts. Les
glaives ont cessé de s’entrechoquer en rythme, mais cependant c’est dans cette nouvelle Grèce,
une Grèce moderne, que les Zeus, Athéna et Apollon des
mythes ont pris forme.
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